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Des professionnels mieux formés

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La formation « surveillant de nuit qualifié » de la BASS vient d’être toilettée. Objectif : renforcer les compétences des professionnels en adaptant les contenus aux besoins actuels.

Dix ans après sa mise en place en 2005 et trois ans après l’évaluation du dispositif en 2012, la formation de « surveillant de nuit qualifié » de la branche associative sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif (BASS) vient d’être mise à jour. Depuis le 1er janvier 2015, un nouveau référentiel, dont l’ingénierie a été pilotée par la commission paritaire nationale de l’emploi et de la formation professionnelle (CPNE-FP), se met en place progressivement dans les organismes de formation labellisés, sous la forme de modules d’une durée totale de 203 heures (soit 29 jours de formation de 7 heures), contre 175 heures précédemment. « La formation qui existait jusque-là offrait aux centres de formation une grande liberté dans le choix des contenus. La nouvelle formation franchit une étape en allant vers un début de professionnalisation et de définition d’une identité professionnelle », explique Christine Plivard, directrice du CESAP-Formation.

Avec cinq autres responsables de formation, elle a participé au « groupe d’experts » chargé par Unifaf de réfléchir à la rénovation de la formation. « Auparavant, les organismes de formation avaient une plus grande latitude dans l’organisation de la formation et l’évaluation des compétences acquises, renchérit Pierre-Marie Lasbleis, directeur du développement et des partenariats d’Unifaf. Bien que la formation de surveillant de nuit ne soit toujours pas certifiante, le dispositif rénové – qui débouche sur un certificat de compétences contre une attestation de formation auparavant – dispose d’un référentiel professionnel, d’un référentiel de formation et d’un référentiel d’évaluation des compétences. » De quoi permettre, à l’avenir, de poursuivre vers la création d’un certificat de qualification professionnelle (CQP). Pour l’heure, son intérêt est surtout de faciliter les passerelles vers des diplômes de niveau V, en particulier d’aide médico-psychologique (AMP) ou d’aide-soignant. Objectif ? Que cette fonction devienne « une porte d’entrée vers une qualification dans le secteur social et médico-social », explique Pierre-Marie Lasbleis.

Des outils supplémentaires

« La sécurité des personnes et des biens reste centrale. Mais étant donné les enjeux autour de l’accompagnement, la formation se fait plus précise sur les publics, les responsabilités et les limites de l’intervention du surveillant de nuit », précise Pierre-Marie Lasbleis. Il ne s’agit nullement de lui confier des responsabilités supplémentaires ou d’en faire un « sous-AMP » ou un « sous-aide-soignant », précise-t-il, « mais de l’outiller pour que, face à une situation complexe, il soit mieux à même de cerner ses prérogatives et de décider à partir de quel moment il doit passer le relais, en particulier pour la prise de médicaments et les mesures d’hygiène et de confort ».

Une attention particulière a aussi été portée aux questions de santé, à travers un module spécifique sur l’équilibre alimentaire, la gestion du sommeil, la conciliation avec la vie sociale et familiale… Une préoccupation qui fait suite aux travaux réalisés par la branche sur ces questions en 2009(1).

Autre nouveauté : la création d’un référent professionnel. « Le centre de formation a désormais un interlocuteur identifié au sein de l’établissement afin qu’au cours de la formation un dialogue soit possible pour faire évoluer les pratiques du surveillant de nuit et valoriser ses compétences sur la base de ses nouveaux acquis », souligne Christine Verjus, directrice de la Vie active-Formation.

Enfin, le nouveau dispositif décline des modalités de formation spécifiques pour les demandeurs d’emploi, public non prévu au départ. Il met en place un entretien préalable pour tester leur motivation, une évaluation en milieu de travail pour identifier les comportements inadaptés et, surtout, un stage pratique. « Les demandeurs d’emploi représentent aujourd’hui environ un tiers de nos inscriptions en formation et Pôle emploi se montre d’autant plus intéressé qu’il y a souvent un recrutement à la clé », avance Christine Verjus. La tendance devrait se maintenir au vu du vieillissement des surveillants de nuit(2), qui pose la question du renouvellement des effectifs.

Notes

(1) Voir notamment « Les modalités de mise en place du travail de nuit au sein de la branche sanitaire, sociale et médico-sociale à but non lucratif. Impact sur les conditions de travail des personnels concernés » – Avril 2008 – Voir ASH n° 2593 du 23-01-09, p. 16.

(2) 57 % ont plus de 45 ans, selon l’enquête Emploi 2012 de la BASS.

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