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Un service militaire volontaire pour les jeunes de métropole en difficulté

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Le 5 février dernier, lors de sa cinquième conférence de presse à l’Elysée, François Hollande avait annoncé l’expérimentation, en France métropolitaine, du service militaire adapté (SMA), un dispositif d’insertion professionnelle de jeunes en grande difficulté développé depuis plusieurs années en outre-mer. Il a donné un peu plus de corps à cette annonce le 27 avril dernier lors d’un déplacement à Alençon (Orne), consacré à l’« engagement de la jeunesse », en apportant des précisions sur le déploiement du dispositif, rebaptisé « service militaire volontaire ». A cette occasion, il a aussi pris des engagements en faveur des établissements publics d’insertion de la Défense (Epide).

Sans entrer dans le détail, le chef de l’Etat a également promis « une initiation pour le permis de conduire » pour les jeunes en service militaire volontaire et dans les Epide. Et souhaite que tous ceux qui s’engagent dans le cadre du service civique puissent aussi être accompagnés pour le passer.

Sept centres pour accueillir les jeunes en service militaire volontaire

Créé en 1961 face à l’urgence sociale aux Antilles, le SMA vise à permettre l’insertion socioprofessionnelle des jeunes volontaires, âgés entre 17 et 26 ans, sans qualification, sans emploi et en échec scolaire. Pour le président de la République, il « a fait preuve d’une grande réussite outre-mer ». D’où sa volonté de le mettre en œuvre en métropole. C’est ainsi que trois centres accueilleront, dès cette année, 1 000 jeunes en service militaire volontaire. Les deux premiers seront créés à Brétigny-sur-Orge (Essonne) et à Montigny-lès-Metz (Moselle). Le troisième le sera « dans le sud de la France », dans un lieu non encore déterminé, « en janvier 2016 ». Quatre autres s’y ajouteront l’année prochaine, ce qui fera sept centres de service militaire volontaire « pouvant accueillir 2 000 jeunes ».

Concrètement, le service militaire volontaire proposera à des garçons comme à des filles, âgés de 18 à 25 ans, des formations de 6 à 12 mois, comprenant une formation civique, une remise à niveau scolaire et une formation professionnelle, a précisé François Hollande. Comment se passera la sélection ? « Il n’y en aura pas », a indiqué le pensionnaire de l’Elysée. Volontaires, ces jeunes « passeront par Pôle emploi, les missions locales ou se signaleront » lors de la journée défense et citoyenneté, avant d’être orientés vers les centres.

Des investissements pour les Epide

François Hollande entend également insuffler une nouvelle dynamique à l’accueil des jeunes en Epide, ces établissements sous statut civil qui visent à aider les 18-25 ans sans diplôme ni qualification à retrouver un projet professionnel, grâce à des formations et à une immersion en entreprise pendant 6 à 12 mois. Une réussite, là aussi, aux yeux du président de la République : « Plus de la moitié des jeunes volontaires accueillis trouvent dans les mois qui suivent leur sortie une formation qualifiante ou un emploi. » Il a ainsi rappelé son intention d’augmenter de 25 % le nombre de jeunes qui pourraient être accueillis dans ces structures. « Il y en aura 4 500 au lieu de 3 500 aujourd’hui », a-t-il promis. De plus, « il y aura des investissements dans les 18 Epide qui existent d’ores et déjà » afin qu’ils puissent, chacun, accueillir 180 personnes. Au passage, pour répondre aux besoins, François Hollande en a profité pour annoncer la création de deux autres Epide « dans le sud de la France ».

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