Dans une note du 11 mars adressée aux préfets, le commissaire général délégué à l’égalité des territoires et directeur de la ville et de la cohésion urbaine, Raphaël Le Méhauté, présente les orientations 2015 du programme « Ville, vie, vacances » (VVV) qui, pour mémoire, contribue à la prévention de l’exclusion et à un égal accès aux loisirs éducatifs et aux vacances des enfants et des jeunes sans activité et/ou en difficulté.
Les orientations du programme évoluent cette année en raison de la prise en compte de la réforme de la politique de la ville et de la nouvelle géographie prioritaire. Ainsi, « le soutien des actions financées dans le cadre du programme VVV devra s’inscrire exclusivement dans le cadre des nouveaux contrats de ville », indique Raphaël Le Méhauté. En outre, « les interventions devront se concentrer sur les seuls quartiers de la nouvelle géographie prioritaire ». Toutefois, « de façon très exceptionnelle », des actions portant sur les territoires en veille active – autrement dit les communes sortantes de la politique de la ville – pourront être soutenues, « dans un souci d’accompagnement de la transition vers la disparition des aides accordées ».
Les actions subventionnées dans ce nouveau cadre « devront répondre davantage à une logique éducative, culturelle et sportive qu’à une logique de prévention de la délinquance ». A cet égard, l’articulation avec les dispositifs existants à destination des jeunes les plus en difficulté en matière éducative (« école ouverte » par exemple), culturelle et sportive « devra être renforcée ».
Il est par ailleurs demandé aux préfets de conforter le ciblage des actions sur les publics les plus en difficulté, orientés par la protection judiciaire de la jeunesse, la prévention spécialisée, l’aide sociale à l’enfance, l’administration pénitentiaire et le programme de réussite éducative.
En outre, « sans renoncer aux activités et animations de proximité conduites dans les quartiers », ils devront poursuivre le développement des activités organisées en dehors des quartiers, « qui permettent une plus grande ouverture des jeunes au monde extérieur ».
Enfin, et c’est une recommandation qui revient chaque année, les préfets devront également veiller à renforcer la mixité des activités proposées en visant l’objectif de 50 % de jeunes filles parmi les bénéficiaires. « Un groupe de travail interministériel sera mis en place en 2015 afin de valoriser les expériences pratiques existantes permettant l’atteinte de cet objectif », indique la note. Et Raphaël Le Méhauté d’insister : la référence à cet objectif « doit être un critère de sélection des projets et être obligatoirement précisée dans les dossiers de demande de subvention, comme dans les conventions et notifications de subvention ».
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