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Les CCRPA ont pour mission de « construire une parole collective »

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Les délégués du Conseil consultatif des personnes accueillies et accompagnées, dont les conseils consultatifs régionaux des personnes accueillies et accompagnées (CCRPA) sont l’essaimage territorial, réfutent l’idée d’un modèle « descendant » de ces derniers. Ils réagissent à l’interview de Sébastien Frutieaux, président du collectif Dignité(1), parue récemment dans nos colonnes(2) et dans laquelle il mettait en doute leur capacité à produire une parole collective des personnes concernées.

« Le Conseil consultatif des personnes accueillies et accompagnées (CCPA) suit avec une grande attention les différentes initiatives concernant la participation et la citoyenneté des personnes en situation de pauvreté. Nous avons ainsi lu avec intérêt l’article intitulé “Dignité se veut un ‘contre-pouvoir’ pour les personnes accueillies” et souhaitons apporter quelques corrections concernant certaines informations qu’il contient.

Créé il y a cinq ans, le CCPA est une instance nationale interassociative de discussion, de réflexion et de coconstruction portant sur les politiques de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale. Cette démarche nationale a été déclinée en régions dès 2011 par la création des conseils consultatifs régionaux des personnes accueillies et accompagnées. Aujourd’hui, les CCRPA couvrent la quasi-totalité du territoire français – métropole et DOM-TOM –, chacun d’entre eux adoptant les principes majeurs de notre conseil en les adaptant à ses réalités territoriales, autre principe auquel nous tenons.

Si certains rencontrent parfois, du fait de leur jeune âge, des problèmes auxquels nous sommes sensibles et auxquels nous nous devons de répondre, le CCPA et les CCRPA ont tous permis des avancées certaines dans la connaissance et le respect des droits et devoirs de chacun – personnes accueillies et accompagnées (qui représentent au minimum les deux tiers des membres), intervenants sociaux, institutionnels et territoriaux – et permis l’expression réelle d’une coconstruction de parole collective.

Dans son interview, Sébastien Frutieaux déclare que “les CCRPA devaient accompagner le développement des conseils de la vie sociale [CVS]”. Or, si le CCPA et les CCRPA soutiennent manifestement la promotion de toutes les formes de participation – plusieurs de leurs délégués, anciens ou actuels, sont d’ailleurs déjà intervenus en soutien de mises en place de CVS et de groupes d’expression, par exemple en Bretagne, dans le Nord-Pas-de-Calais et en Midi-Pyrénées, certains d’entre eux sont ou ont été membres voire présidents de CVS –, il ne demeure pas moins que leur mission première est de participer à l’élaboration, au suivi et à l’évaluation des politiques publiques à partir d’un mouvement “ascendant”, c’est-à-dire en construisant une parole collective sur la base de l’expérience de chacun.

C’est pourquoi nous invitons officiellement l’association Dignité à venir partager avec nous une journée de travail, lors de l’une de nos plénières, pour dissiper tout malentendu sur les objectifs et le fonctionnement du CCPA et échanger et collaborer autant que possible sur nos objectifs communs. »

Notes

(1) Qui réunit des personnes accueillies en Ile-de-France en centre d’hébergement et de réinsertion sociale, en centre d’hébergement d’urgence, en pension de famille ou vivant à la rue.

(2) Voir ASH n° 2901 du 13-03-15, p. 20.

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