Alors que le gouvernement souhaite augmenter le nombre d’emplois d’avenir (50 000 supplémentaires prévus cette année), le financement du volet formation risque d’être le maillon faible du dispositif, s’alarme l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (UDES). En effet, la participation du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) diminue fortement en 2015 : seulement 10 millions d’euros seront consacrés « à l’appui à l’acquisition de compétences transversales et sécurisant la suite du parcours professionnel des jeunes bénéficiaires des emplois d’avenir », selon la convention-cadre qui régit l’affectation des ressources du fonds(1). « C’est deux fois moins qu’en 2014, année au cours de laquelle le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels avait consacré 20 millions d’euros à la formation des jeunes en emploi d’avenir », relève l’UDES.
Les deux organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA)de l’économie sociale et solidaire – Unifaf et Uniformation – « estiment à 80 millions d’euros leurs besoins pour 2015 afin d’assurer le financement de la formation de ces contrats », dans un contexte où ils « constatent une véritable montée en charge » du volume de jeunes envoyés en formation, indique l’organisation. Ils pourront « difficilement proposer des prises en charge attractives aux employeurs. Le coût moyen du parcours de formation d’un jeune bénéficiant de ce dispositif s’élevant à 5 500 €, les employeurs de l’économie sociale et solidaire ne pourront pas faire face seuls à de telles dépenses ». L’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire, qui rappelle que la réussite des emplois d’avenir repose en grande partie sur la formation des jeunes recrutés, a fait part de ses inquiétudes au ministre du Travail.