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L’UFC-Que choisir épingle les EHPAD sur la qualité des repas

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Alors que la dénutrition est fréquente chez les personnes âgées, l’UFC-Que choisir a interrogé les résidents de 43 établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et analysé les menus de 88 autres structures réparties dans 48 départements. Si les résidents sont globalement satisfaits de la qualité du service et de leur alimentation, les résultats concernant la qualité nutritionnelle des repas proposés sont inquiétants : trop souvent les menus se révèlent mal équilibrés et les établissements cherchent à réaliser des économies « notamment sur les sources de protéines (viande rouge, poisson) au profit de plats pauvres en protéines ou de plats industriels bon marché ». Un EHPAD sur deux ne respecte pas les recommandations du groupe d’étude des marchés de restauration collective et de nutrition (GEMRCN) en matière de fréquence de fruits et un quart ne donne pas suffisamment de produits laitiers aux résidents.

« L’intérêt sanitaire des seniors [est] trop souvent sacrifié au profit de l’organisation du personnel », pointe aussi l’UFC-Que choisir. Aucun des 43 EHPAD ne respecte les recommandations sur les horaires de repas. Ainsi le dîner est servi à 18 h 25 en moyenne, ce qui allonge la période de jeûne nocturne. Face à ces constats, l’UFC-Que choisir demande « l’instauration d’une obligation réglementaire sur la qualité nutritionnelle et les rythmes des repas servis dans les EHPAD ». En réponse à cette enquête, l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) rappelle que la dénutrition est « un phénomène fréquent » chez les personnes âgées souffrant de plusieurs pathologies et qu’il « n’a rien à voir avec la sous-nutrition ou la faim ». Le constat de l’UFC-Que choisir est, selon l’association, « inévitable » car « les besoins des personnes âgées sont soumis à l’orga nisation des personnels, elle-même soumise à la limitation des moyens budgétaires ». L’AD-PA considère que la mise en place de contrôles supplémentaires serait « inefficace » et demande aux pouvoirs publics de réaliser une étude sur la mise en œuvre des textes sur l’alimentation dans les établissements, à savoir le décret du 30 janvier 2012 relatif à la qualité nutritionnelle des repas servis dans le cadre des services de restauration des établissements sociaux et médico-sociaux. A l’issue de cette évaluation, « il s’agira ensuite d’arbitrer sur l’attribution des crédits nécessaires aux établissements qui ne les ont pas, ou en cas d’impossibilité d’affecter ces moyens, d’adapter les textes aux choix économiques ».

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