Le nombre de demandeurs d’asile enregistrés dans l’Union européenne (UE) est en nette augmentation depuis le Printemps arabe au point d’avoir presque doublé entre 2013 et 2014. L’an dernier, 626 000 personnes – dont 123 000 Syriens – ont ainsi réclamé l’asile en Europe, contre 435 000 l’année précédente (+ 44 %). En dépit de cette tendance, les demandes adressées à la France ont diminué. Elles ont en revanche explosé en Italie (+ 143 %), en Hongrie (+ 126 %) et au Danemark (105 %). Ce sont là les principales tendances mises en lumière par Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne, dans son rapport annuel publié le 20 mars(1).
Au cours de l’année 2014, la France s’est vu adresser un total de 62 732 demandes, principalement par des ressortissants congolais, russes et bangladais. Proportionnellement, cela correspond à un dixième du nombre total des demandes enregistrées par l’UE des 28. La France figure donc toujours dans le peloton de tête même si, à la différence de la période précédant le Printemps arabe, elle est désormais loin derrière l’Allemagne et la Suède. Si l’on tient compte de la population totale de l’Etat membre, la France est seulement le treizième pays à se voir adresser le plus de demandes. Car 62 732 demandes, cela correspond seulement à 1 demande pour 1 000 habitants. A titre de comparaison, le nombre de demandes adressées à la Suède s’élève à 8,4 ‰ et, en Hongrie, à 4,3 ‰.
En ce qui concerne le suivi de ces demandes, la France a rendu un total de 37 550 décisions : 5 450 décisions positives et 32 100 rejets. Et le plus grand nombre de demandes acceptées en première instance concerne, dans l’ordre, des ressortissants syriens, russes et sri lankais.
(1) Rapport disponible sur