Le Groupe national des établissements publics sociaux et médico-sociaux (GEPSo) « lance un SOS » pour la reconnaissance du métier de moniteur d’atelier dans les établissements et services d’aide par le travail (ESAT) publics. Depuis qu’un décret de 2007 a supprimé le grade de moniteur d’atelier dans la fonction publique hospitalière (FPH), ce corps est « en voie d’extinction », explique le GEPSo. Les ESAT publics sont obligés de recruter, sur les postes de moniteur d’atelier, des personnels de la filière technique (ouvrier professionnel qualifié, maître-ouvrier…), dont le profil n’inclut pas les compétences que requiert la fonction, en particulier en termes d’accompagnement social.
A cela s’ajoute l’absence de financement pour former ces personnels : « Nous ne pouvons pas les envoyer en formation car, comme le grade n’existe plus, le CQFMA [certificat de qualification aux fonctions de moniteur d’atelier] n’est plus dans la liste des diplômes qui ont droit aux fonds mutualisés des OPCA [organismes paritaires collecteurs agréés] », déplore Emeline Lacroze, pilote de la commission « Travail protégé et adapté » du GEPSo. Elle précise que de 800 à 1200 agents ou faisant fonction sont dans cette situation. Au final, ce déficit de professionnels formés nuit à l’accomplissement des missions d’accompagnement et d’insertion des travailleurs handicapés de ces structures.
Pour trouver une solution, le Groupe national des établissements publics sociaux et médico-sociaux a proposé à la direction générale de l’offre des soins (DGOS), en mars 2014, de créer un « grade de moniteur éducateur technique » de catégorie B dans la fonction publique hospitalière, ce qui donnerait lieu à la création d’un nouveau diplôme de niveau IV(1). Demande restée jusqu’à présent sans réponse.
(1) La ministre de la Fonction publique vient de présenter ses orientations pour améliorer les carrières et les rémunérations des fonctionnaires – Voir ASH n° 2901 du 13-03-15, p. 9.