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Inquiétudes accrues sur la diminution des subventions aux associations

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Une ville de 33 000 habitants dans laquelle les centres sociaux et les maisons des jeunes et de la culture (MJC) subissent une baisse de subventions de l’ordre de 40 %, des départements qui souffrent de difficultés de trésorerie et qui les répercutent sur de petites associations d’insertion, des structures associatives qui disparaissent en raison de retards de paiement de subventions… Le Collectif des associations citoyennes tire la sonnette d’alarme à l’occasion de son « Printemps des associations citoyennes »(1) et liste une longue série d’exemples d’associations en danger, menacées par les restrictions budgétaires, depuis le plan de rigueur gouvernemental. Il fait part de son inquiétude concernant « l’application de la rigueur et de l’austérité au niveau des communes et des villes », qui, selon lui, n’est que « le début d’un mouvement de fond qui montre que les associations sont considérées comme une des premières variables d’ajustement des collectivités publiques ». Pour le collectif, le risque est celui d’une perte de la capacité d’agir des associations, « avec des conséquences sociales, culturelles et politiques incalculables ». Alors qu’un groupe de travail vient d’être constitué par le gouvernement avec l’Association des maires de France pour analyser « l’évolution des finances du bloc local et son impact sur l’investissement public », le collectif demande que ce diagnostic s’étende également à l’impact des coupes budgétaires sur le devenir des associations.

Le Mouvement associatif (ex-CPCA) s’inquiète également des risques que font peser les tensions budgétaires sur les conditions d’emploi des quelque 1,8 million de salariés associatifs. Lors d’une conférence sur « les impacts de la crise sur la qualité des emplois dans les associations », le 12 mars, il a fait part à François Rebsamen, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, des problèmes liés à la concurrence accrue avec des structures commerciales, notamment dans la réponse aux marchés publics, au développement des logiques gestionnaires et à la raréfaction des ressources corrélées à une hausse des besoins sociaux. Quant au raccourcissement des durées des conventions avec les pouvoirs publics, il « prive les employeurs associatifs de vision à long terme et peut générer un recours à des contrats de plus en plus courts[2] ». « Ces contraintes budgétaires nouvelles qui affectent la relation entre associations et pouvoirs publics peuvent induire davantage de flexibilité et des incertitudes sur le contenu du travail dans les associations », pointe le Mouvement associatif.

Notes

(1) De la mi-mars à juin, de nombreux événements (mobilisations, soirées-débat, interpellations, rendez-vous festifs…) sont organisés – Informations sur www.associations-citoyennes.net.

(2) Le suivi des déclarations uniques d’embauche montre une baisse de la proportion des contrats à durée indéterminée : ils représentent 4 % des embauches en 2013.

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