C’était l’une des priorités sociales de la présidence lettone(1) : le Conseil de l’Union européenne « emploi et affaires sociales » a adopté, le 9 mars, une série de conclusions en faveur de « marchés du travail plus inclusifs »(2). Le document est loin d’être révolutionnaire : il se borne à rappeler aux Etats membres qu’« une meilleure utilisation du capital humain grâce à des marchés du travail plus inclusifs contribue à la croissance et au progrès social ». Mais il n’est pas tout à fait inutile quand on sait que de nombreux Etats membres réforment actuellement leur marché du travail pour s’attaquer à la montée du chômage.
Dans leurs conclusions, les ministres européens de l’Emploi invitent ainsi les Etats membres à veiller à élaborer et à mettre en œuvre des stratégies d’inclusion active dans le cadre de la modernisation de leurs systèmes de protection sociale. Ils précisent que ces stratégies doivent inclure une « aide au revenu adéquate qui n’engendre pas de pièges à chômage ou à l’inactivité » et mettre l’accent sur une « intervention précoce et une prévention destinées aux personnes menacées par le chômage de longue durée ». En outre, les ministres insistent notamment sur :
→ la qualité de l’emploi (salaires, conditions de travail, accès à la formation…);
→ la coordination entre les services d’aide à l’emploi et les services sociaux, « afin d’offrir des mesures d’activation, des prestations sociales et des services de manière intégrée, par exemple, à travers des guichets uniques »;
→ l’importance de « prévoir des conditions favorables pour les environnements de travail adaptés qui offrent des mesures d’accompagnement et emploient des personnes se heurtant à des obstacles complexes, ainsi que pour les entreprises sociales d’insertion par le travail ».
(2) Conclusions disp. sur