Au total, 373 groupes d’entraide mutuelle (GEM) ont été financés en 2013 pour un montant total de 27 millions d’euros – soit le même nombre que l’année précédente –, indique la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) dans son dernier bilan d’activité des GEM(1).
La fréquentation moyenne par GEM en 2013 a été de 68,4 personnes, en augmentation de 4 % par rapport à l’année précédente et de 14 % depuis 2009. Plus de 38 % des usagers viennent plusieurs fois par semaine et, outre ces derniers, en moyenne 16 personnes (amis, famille proche) participent de manière régulière aux activités des GEM (contre 13 personnes en 2012, soit une augmentation de 23 %). Autre information : 67,5 % des usagers des GEM en sont également adhérents. « Près de 89 % des GEM sont constitués en association d’usagers, ce qui représente une augmentation de 6 % par rapport à 2012 et de 12 % par rapport à 2011 », précise la CNSA. Et 27 groupes prévoyaient de le faire, dont 14 en 2014.
S’agissant des équipes d’animation, on recense 1,5 salarié en moyenne par groupe d’entraide, sachant que plus de quatre sur cinq ont deux animateurs salariés ou plus, soit une progression de 6 % par rapport à 2012. Il y a par ailleurs environ quatre animateurs bénévoles par GEM (mais 21 % n’en ont aucun). En outre, plus des trois quarts des GEM (77 %) offrent la possibilité à leurs usagers d’effectuer des activités le samedi ou le dimanche, voire les deux jours – soit une hausse de 2 % par rapport à 2012 et de 7 % par rapport à 2011 – et près de deux sur cinq sont ouverts le dimanche « de manière ponctuelle ou régulière ».
Le bilan d’activité dressé par la CNSA révèle également « une progression significative des conventions de partenariat observée depuis 2009, ce qui traduit un renforcement de l’inscription des GEM dans leur environnement ». Plus d’un groupe d’entraide sur deux a ainsi signé un partenariat avec la commune de son lieu d’implantation, plus de trois sur quatre « avec les acteurs de l’offre et de l’accompagnement », près de quatre sur cinq avec le milieu associatif, près de 48 % avec « les acteurs de l’insertion sociale et professionnelle » et, enfin, près de 17 % avec la maison départementale des personnes handicapées.
En matière de financement, le montant moyen attribué par GEM en 2013 par les agences régionales de santé a été de 72 372,65 €, soit un montant proche du plafond (75 000 €). « Ce montant moyen n’a pas connu d’évolution significative depuis 2009 », relève la CNSA, certains groupes d’entraide n’ayant pas vu leur subvention revalorisée depuis 2005. « En 2013, les dotations notifiées par la CNSA aux ARS correspondent à la reconduction des moyens des GEM existants au 1er janvier 2013. Il n’y a pas eu de mesure nouvelle, et donc pas de création en nombre significatif de nouveaux GEM. » Les difficultés relatives au financement des groupes d’entraide existants portent ainsi principalement sur deux points : le fait que certains d’entre eux n’aient pas une subvention à hauteur de 75 000 € et que ce plafond n’ait pas été revu à la hausse depuis 2005, soit depuis la création des GEM. « Ce maintien d’un plafond à 75 000 € ne permet donc pas d’intégrer les augmentations régulières liées aux évolutions statutaires des salariés du GEM et à l’augmentation générale du coût de la vie, dont les loyers », analyse la CNSA.
(1) Disponible sur