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Réforme des diplômes : l’ANAS craint la mort d’une profession réglementée

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« Nous demandons à Marisol Touraine, ministre de la Santé et des Affaires sociales, de renoncer à ce projet de refonte des diplômes d’Etat du travail social. » Avant que la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées et de l’exclusion ne prenne ses distances, le 18 février lors d’un déplacement (voir ce numéro, page 5), avec la refonte des diplômes proposée par le groupe de travail des « états généraux du travail social », l’Association nationale des assistants de service social (ANAS) a fait de nouveau valoir ses arguments contre ce projet(1). Elle réitère ses craintes : la disparition des diplômes actuels au profit de la création d’un diplôme unique par niveau de qualification (la formation étant alors articulée autour d’un socle commun par niveau, de spécialisations et de parcours optionnels) risque de « supprimer ce qui fait l’histoire du travail social et donc son identité ». Pour les diplômes de niveau III en particulier, cette refonte « amènera forcément à une formation tronquée, provoquant un appauvrissement des compétences et une technicisation des pratiques professionnelles, dans un contexte où l’accent doit être porté sur la relation d’aide et l’accompagnement des publics en grande difficulté ».

Quelles incidences précisément pour les assistants de service social ? Pour l’ANAS, le projet, tel qu’il est issu du groupe de travail, « vient annihiler une profession réglementée et un titre protégé depuis la loi du 8 avril 1946 » relative à l’exercice des professions d’assistantes ou d’auxiliaires de service social et d’infirmières ou d’infirmiers, reprise dans le code de l’action sociale et des familles. Or cette réglementation garantit « aux personnes accompagnées la qualification du professionnel et sa soumission à des règles claires inhérentes à sa profession ». Autre conséquence de la disparition du diplôme, selon elle : « la fin du secret professionnel par profession dans le champ du travail social ». Le gouvernement « aurait-il trouvé là une manière habile de se débarrasser de cette question “encombrante” du secret professionnel des assistants sociaux ? », alerte l’organisation professionnelle. Elle craint également que le code de déontologie de l’Association nationale des assistants de service social, écrit en 1949 et dont la dernière actualisation remonte à 1994, devienne caduque.

Notes

(1) Voir ASH n° 2888 du 19-12-14, p. 5.

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