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Le CESE formule des préconisations en faveur de l’insertion professionnelle des ultramarins

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Dans un contexte de crise économique et sociale qui frappe la métropole et plus durement encore les territoires d’outremer, qui connaissent des taux de chômage « insupportables »,le Conseil économique, social et environnemental (CESE) avance, dans deux avis adoptés les 10 et 11 février, une série de propositions pour relever « le défi de l’insertion professionnelle et sociale des jeunes ultramarins » et favoriser le recours à « la microfinance dans les outre-mer »(1).

Face à la situation « explosive » des jeunes ultramarins, qui comptent des taux d’illettrisme, de décrochage scolaire et de chômage élevés, il est « impératif et urgent » d’agir en faveur de l’insertion professionnelle et sociale de ces jeunes, estime le CESE, qui formule, dans le premier avis, des préconisations tendant à conforter les dispositifs existants, à adapter davantage les politiques publiques aux réalités locales et à mieux coordonner les acteurs concernés. A travers cinq axes de réflexion, l’avis propose notamment de pallier le manque d’informations sur la formation et l’insertion professionnelle et sociale dédiées aux jeunes ultramarins. Il recommande aussi d’améliorer l’offre scolaire et universitaire en favorisant la scolarisation dès l’âge de 2 ans, en facilitant la transition entre le lycée et l’université et en multipliant l’accès aux métiers de l’artisanat et de la santé. Il préconise, en outre, d’évaluer de façon « régulière et homogène » l’illettrisme et le décrochage scolaire afin d’adapter les actions de prévention. Le CESE recommande, enfin, de développer les formations en alternance et l’apprentissage, et d’accompagner le jeune dans sa première expérience professionnelle. Il est ainsi nécessaire, selon lui, de recourir davantage aux emplois aidés et de favoriser l’insertion des jeunes à travers l’engagement associatif en reconnaissant et validant leurs « acquis non formels ».

Dans le second avis, le CESE affirme que « toutes les pistes qui créent de l’activité et participent à la cohésion sociale doivent être exploitées ». Il en est ainsi de la microfinance qui regroupe microcrédit, microassurance, finance solidaire et finance participative, et permet l’insertion économique et sociale de personnes n’ayant pas accès au crédit bancaire. En effet, « les microcrédits personnels et professionnels diffusés outre-mer ont permis aux emprunteurs une insertion sociale et professionnelle significative dans un contexte de crise aggravée », constate le CESE. Il suggère donc un ensemble de préconisations pour impulser un changement d’échelle du microcrédit accompagné, l’idée étant de passer d’une phase quasi expérimentale pour les outre-mer à la mise en œuvre d’un dispositif économique et social pérenne.

Notes

(1) Avis disponible sur www.lecese.fr.

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