Gros plan sur les trajectoires des bénéficiaires du RSA « activité » seul entre la fin 2011 et la fin 2012

A la fin 2011, parmi les personnes appartenant à un foyer percevant le revenu de solidarité active (RSA) « activité » seul, près de 7 sur 10 exerçaient une activité professionnelle, indique une récente étude de la Caisse nationale des allocations familiales sur les trajectoires d’emploi et de perception du RSA entre la fin 2011 et la fin 2012 des bénéficiaires de cette composante du RSA(1). Pour mémoire, le RSA « activité » est versé aux personnes exerçant une activité professionnelle lorsque leurs revenus d’activité sont inférieurs à un montant minimum garanti qui varie en fonction de la composition du foyer. Il permet ainsi de cumuler les revenus du travail avec une part de l’allocation.

Dans le détail, à la fin 2011, quand les bénéficiaires interrogés exercent une activité, il s’agit davantage de femmes (environ 59 %) que d’hommes et plus souvent de personnes seules (environ 61 %). En revanche, quand ils sont en situation de nonemploi, il s’agit majoritairement de personnes en couple, le plus souvent des femmes au foyer ou au chômage. Dans ce cas, c’est leur conjoint ou un autre membre de leur famille qui travaille.

Un an après, près des deux tiers des répondants bénéficiaires du RSA « activité » seul continuent de percevoir le RSA « socle » ou « activité » seul. Les personnes exerçant une activité tout en percevant le RSA à la fin 2012 sont souvent plus isolées que les actifs sortis du dispositif (64 % contre 50 %) et sont davantage seules avec un ou plusieurs enfants à charge (36 % contre 25 %). Elles sont aussi plus âgées que celles qui ne perçoivent plus la prestation et en moins bonne santé. Les personnes sorties du dispositif du RSA à cette date sont plus jeunes, plus souvent en couple et plus diplômées que celles encore bénéficiaires de l’allocation. Elles travaillent davantage à temps plein, mais occupent plus souvent des emplois à durée déterminée. Enfin, quant aux sortants du dispositif en situation d’inactivité, il s’agit majoritairement de chômeurs, en situation de nonemploi depuis moins de deux ans. Les principales raisons avancées pour expliquer la sortie du dispositif sont la perception d’une autre prestation, notamment l’allocation chômage, et une meilleure rémunération du conjoint.