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Fonds d’aide aux jeunes : environ 97 000 bénéficiaires en 2013

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Aide départementale de dernier recours destinée à l’insertion sociale et professionnelle, le fonds d’aide aux jeunes (FAJ) a bénéficié, en 2013, à 97 400 jeunes de 18 à 25 ans (– 0,3 % par rapport à 2011) en grande difficulté sociale. L’étude que consacre la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) à ce fonds précise que le montant moyen des aides s’élève à 189 €(1). Comme les années précédentes, une aide individuelle sur deux sert à couvrir un besoin vital de premier secours à vocation alimentaire et une aide sur quatre est destinée à faciliter les transports afin de se rendre à une formation, un entretien d’embauche ou un emploi. Les autres motifs d’attribution concernent la formation (13 %), le logement (4 %), la recherche d’emploi (4 %), l’attente de versement d’un salaire ou de paiement d’un organisme (3 %) et enfin la santé (1 %).

Les comités locaux d’attribution des fonds départementaux ont accepté 148 000 aides en 2013(2), soit en moyenne neuf aides allouées sur dix demandées. Les jeunes dont la demande est rejetée sont souvent des personnes qui relèvent d’un autre fonds d’aide ou ne correspondent pas au public ciblé par les textes. Les aides acceptées sont délivrées sous forme de subvention ou de prêt. Dans la pratique, seul un département sur trois a accordé des prêts en 2013 – la très faible capacité de remboursement des jeunes concernés et les frais supplémentaires de gestion des prêts expliquent ces choix.

Les missions locales instruisent les trois quarts des demandes d’aide et sont aussi largement présentes dans les instances de décision et de gestion du fonds. 17 % des aides demandées sont traitées, par ailleurs, par les services départementaux, 3 % par les centres communaux d’action sociale, le reste étant relayé par d’autres structures (foyers de jeunes travailleurs, clubs de prévention, etc.). Les 97 400 bénéficiaires sont le plus souvent des jeunes femmes (52 %). Les aides concernent à la fois les jeunes ayant une formation de niveau CAP ou BEP (dans 38 % des cas) et des jeunes sans diplôme (36 %). Un quart des aides du FAJ sont allouées à des personnes titulaires du baccalauréat ou d’un diplôme plus élevé. Mais quel que soit le niveau de diplôme, 64 % des jeunes qui reçoivent le FAJ sont au chômage. Les autres (23 %) sont en formation, en premier lieu en stage, mais aussi à l’école, en alternance ou en apprentissage. Enfin, 13 % des aides sont versées à des jeunes en emploi sous contrat aidé ou de droit commun.

Les départements ont mobilisé 36 millions d’euros au titre du FAJ en 2013. Le principal contributeur du fonds est le conseil général qui le finance à hauteur de 91 % en moyenne et de manière exclusive dans 41 départements. D’autres partenaires, essentiellement les autres collectivités territoriales et les organismes de sécurité sociale, assurent le complément du financement. Notons que les enveloppes budgétaires varient de 33 000 € à 2,6 millions d’euros d’un département à l’autre et que le montant accordé s’échelonne de 45 à 455 € selon les budgets et les orientations fixées par les conseils généraux.

Notes

(1) Etudes et Résultats n° 903 – Janvier 2015 – Disponible sur www.drees.sante.gouv.fr.

(2) Certains jeunes, en grande difficulté, ont bénéficié de plusieurs interventions du FAJ au cours de l’année.

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