L’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ANESM) vient de publier une nouvelle recommandation de bonnes pratiques professionnelles consacrée au repérage, au diagnostic, à l’évaluation pluridisciplinaire et à l’accompagnement précoce et personnalisé des enfants en centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP)(1).
Dans le premier des cinq chapitres de ce document, l’ANESM décrit les « pratiques susceptibles de favoriser un repérage, un dépistage et un accueil de l’enfant au CAMSP le plus précocement possible ». Il s’agit pour les équipes de ces structures de « se faire connaître des acteurs susceptibles d’orienter les enfants et leurs parents », de participer au repérage et au dépistage précoce notamment à travers la « sensibilisation/formation des acteurs de la petite enfance sur les étapes du développement du nourrisson et de l’enfant, sur les facteurs de risques et les signaux d’alerte au niveau de la famille », d’écouter et d’informer l’enfant et ses parents lors de l’accueil et enfin de « gérer la liste d’attente et rechercher des solutions d’accompagnement ».
L’ANESM aborde aussi les pratiques interdisciplinaires relatives aux soins et à l’accompagnement personnalisés. Elle détaille ainsi comment réaliser, avec les parents, une évaluation globale des besoins de l’enfant, construire avec eux et l’enfant le projet personnalisé de ce dernier et les associer à la mise en œuvre des soins et de l’accompagnement, l’idée étant de « reconnaître, restaurer et valoriser les compétences des parents ». L’agence souligne également la nécessité d’ajuster le projet personnalisé en réévaluant régulièrement les besoins de l’enfant et de faciliter son inclusion sociale et scolaire, notamment en travaillant en collaboration avec les professionnels des établissements d’accueil du jeune enfant et de la protection de l’enfance.
Ce recueil de bonnes pratiques revient ensuite sur l’accompagnement et l’écoute des parents et de la fratrie avant de consacrer un quatrième chapitre à la co-construction du projet de sortie de l’enfant du CAMSP, « dans l’optique d’assurer la continuité et la cohérence de son projet » (comment anticiper et préparer cette sortie avec les parents, assurer la continuité et la cohérence du parcours de l’enfant, le suivi post-CAMSP…). Enfin, la dernière partie questionne les pratiques relatives au soutien des professionnels et au renforcement de leurs compétences. Cela peut se faire par exemple en favorisant l’évolution du fonctionnement du CAMSP « en tirant bénéfice de la participation des parents », en soutenant les professionnels dans leur positionnement, en renforçant et en valorisant les compétences des professionnels, en favorisant les échanges interdisciplinaires et interinstitutionnels ou encore en encourageant la mise en œuvre de recherches-actions.
(1) Téléchargeable sur