Lorsqu’un enfant est en danger dans sa famille ou qu’il a commis des actes délictueux justifiant une privation de liberté, il convient de lui trouver une place appropriée à sa problématique. Comment faire pour que ce placement soit réussi et permette de préparer l’après ? A cet effet, des dispositifs diversifiés de prise en charge ont été développés dans le cadre de la protection de l’enfance, comme de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). L’idée est de « s’adapter au jeune pour que les jeunes n’aient plus à s’adapter au placement », résume Dominique Attias, avocate au barreau de Paris, cocoordinatrice de cet ouvrage collectif avec Lucette Khaïat, directrice scientifique de l’association Louis-Chatin pour la défense des droits de l’enfant. Ainsi, dans le Calvados, les services d’éducation en milieu ouvert (SEMO) de la sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence, qui disposent d’un réseau d’hébergements de proximité, apparaissent comme une alternative originale au placement favorisant l’autonomisation et l’insertion de jeunes de 13-21 ans sans rupture du lien familial. En matière pénale, la PJJ fait aussi preuve de créativité : depuis 2011, quatre directions interrégionales expérimentent un dispositif intégrant diverses modalités de placement, de la plus souple à la plus contenante. « Cette expérimentation s’appuie sur l’idée que le placement n’est pas une fin en soi, mais un outil qui prend en considération tous les moyens possibles pour construire une stratégie » éducative dans le temps, souligne Damien Mulliez, sous-directeur des missions de protection judiciaire et d’éducation à la direction de la PJJ.
Le placement des enfants
Sous la direction de Dominique Attias et Lucette Khaïat - Ed. érès - 20 €