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Les priorités sociales de la nouvelle présidence lettone de l’Union européenne

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Une Europe « compétitive », « numérique » et « engagée sur la scène internationale » : telles sont les priorités de la Lettonie qui assure, depuis le 1er janvier, la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne (UE) pour six mois. Dans son programme de travail dévoilé le 6 janvier, l’Etat balte s’engage également à œuvrer en faveur de l’inclusion sociale et de l’emploi. Elle ne fait en revanche aucune référence au projet de directive sur le congé de maternité, malgré l’ultimatum lancé par la Commission européenne de retirer le texte si les négociations entre le Parlement et le Conseil ne progressaient pas d’ici à l’été.

Malgré un taux de 18,8 % de personnes en situation de pauvreté dans l’UE, Riga est loin d’avoir placé la lutte contre le chômage et l’exclusion sociale en tête de ses priorités. Son programme de travail indique simplement que « la présidence va insister sur une participation inclusive et durable au marché du travail, avec une attention particulière à la qualité des emplois et au chômage de longue durée, et [qu’elle] soulèvera aussi la situation des personnes handicapées ainsi que la valeur fondamentale d’un mode de vie sain ». Elle s’engage notamment à organiser en mai 2015 une réunion de haut niveau sur le handicap avec une attention particulière aux droits des enfants handicapés et à l’accès des personnes handicapées au marché du travail.

En ce qui concerne les dossiers législatifs, la présidence lettone entend accorder la priorité à la proposition établissant une plateforme pour lutter contre le travail non déclaré. Elle souhaite également obtenir un accord avec le Parlement sur le projet de règlement visant à renforcer le réseau paneuropéen de recherche d’emploi « EURES »(1). Et poursuivra l’examen du projet de directive sur l’égalité de traitement entre les personnes sans distinction de religion ou de conviction, de handicap, d’âge ou d’orientation sexuelle.

S’agissant des initiatives non législatives, Riga a l’intention, notamment, de lancer une discussion sur l’accessibilité de l’éducation et de continuer à travailler sur une coopération renforcée entre les Etats en ce qui concerne l’éducation et la formation professionnelle.

Elle soumettra par ailleurs aux ministres compétents une série de conclusions, c’est-à-dire des orientations stratégiques non contraignantes, portant sur : des marchés du travail inclusifs dans l’UE, la santé et la sécurité au travail, les inégalités entre les femmes et les hommes en matière de pension, le rôle de l’éducation de la petite enfance et primaire par le renforcement de la créativité, de l’innovation et des compétences numériques ainsi que la contribution du secteur de la jeunesse aux objectifs de la stratégie « UE 2020 ».

En ce qui concerne la problématique migratoire, la présidence lettone affirme que son travail sera guidé par le principe de solidarité et du partage équitable du fardeau. « Une migration bien gérée, tout en s’attaquant aux causes des flux de migration illégale, est une partie essentielle de la politique migratoire de l’UE », conclut-elle.

Notes

(1) L’objectif de ce projet de règlement, présenté en janvier 2014 par la Commission européenne, est d’augmenter le nombre d’offres d’emploi disponibles sur la plateforme de coopération « EURES », d’accroître les chances de recrutement des travailleurs et d’aider les employeurs, notamment les petites et moyennes entreprises, à pourvoir leurs emplois vacants de manière plus rapide et adéquate.

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