Augmentation du nombre de demandeurs d’emploi et aggravation du déficit de l’assurance chômage « sous l’effet d’une reprise plus tardive que prévu » : telles sont les perspectives affichées pour 2015 par le bureau national de l’Unedic qui a adopté, le 16 janvier, de nouvelles prévisions financières pessimistes, en s’appuyant notamment sur les estimations relatives à 2014.
« Compte tenu de la dégradation de la conjoncture dès 2014 et de la faiblesse de l’inflation », l’organisme prévoit « une augmentation progressive du déficit de l’assurance chômage », qui devrait atteindre 3,9 milliards d’euros en 2014 (portant la dette cumulée à 21,5milliards d’euros en fin d’année) et 4,4milliards d’euros en 2015 (avec un endettement qui atteindrait 25,9 milliards d’euros en fin d’année).
« Le nombre de chômeurs indemnisés augmenterait sur la fin de l’année 2014, principalement sous l’effet de la convention d’assurance chômage », poursuit l’Unedic qui prévoit ainsi, sur l’ensemble de l’année passée, 123 000 demandeurs d’emploi indemnisés de plus, « dont 83 000 du fait des nouvelles règles de cumul entre salaire et allocation et des premiers versements au titre des droits rechargeables ». Ce qui représente une augmentation des dépenses d’allocations de 1,3 %.
Les effets de la dégradation de la conjoncture devraient aussi peser sur 2015, alerte encore l’Unedic, qui anticipe une création d’emplois « insuffisante pour réduire le chômage, compte tenu de la hausse de la population active ». Résultat, « le chômage indemnisé continuerait d’augmenter : 90 000 personnes de plus seraient indemnisées, dont 25 000 du fait de la convention d’assurance chômage », pour des dépenses d’allocations en hausse de 2,2 % sur l’année.