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L’Unccas brosse le portrait des viceprésidents de CCAS

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Qui sont les vice-présidents des centres communaux d’action sociale (CCAS) ? C’est le sujet d’une enquête de l’Unccas (Union nationale des centres communaux d’action sociale) présentée pour la première fois en octobre 2013 et qui vient d’être rééditée, enrichie et complétée de nouvelles données à la suite des élections municipales de 2014(1). Parce que les vice-présidents des CCAS suppléent les maires – présidents de droit – dans le fonctionnement du conseil d’administration et dans la gestion opérationnelle des structures au travers des délégations qui leur ont été consenties, leur rôle est « déterminant dans la conduite de l’analyse des besoins sociaux, l’animation du partenariat local ou encore l’élaboration et le pilotage du projet social de territoire », précise l’Unccas.

La plupart des vice-présidents (59 %) ont exercé ou exercent dans les secteurs de la santé, de l’éducation et du social. Ils sont davantage issus de ce dernier secteur d’activité dans les collectivités de moins de 30 000 habitants (18 %, contre 13 % dans les autres). Une bonne moitié ont plus de 60 ans et près d’un tiers (32 %) ont encore une activité professionnelle parallèlement à leur mission au sein du CCAS. L’étude souligne par ailleurs que la majorité (56 %) des vice-présidents ont eux-mêmes « choisi la délégation sociale », une tendance « beaucoup plus prononcée

chez les répondants ayant entre 40 et 49 ans » (75 %). Ce choix semble, selon l’Unccas, « témoigner de [leur] forte appétence pour le champ social et d’une cohérence avec[leur] parcours professionnel et personnel » (bénévolat, engagement associatif, etc.) Si, par ailleurs, « rien ne dit qu’il faille nécessairement élire un élu », c’est, dans les faits, « le cas dans 99 % des situations, l’élu en question étant par ailleurs très majoritairement l’adjoint aux affaires sociales ». Autre constat : les viceprésidents des CCAS implantés dans les plus petits territoires sont davantage mobilisés que les autres dans la répartition des tâches avec le responsable de la structure.

L’enquête, selon laquelle les « élus du social se présentent de plus en plus comme des “développeurs, des managers de projets sociaux” », s’attache aussi à montrer le rôle pilote des CCAS en matière sociale dans la commune. Les décisions prises montrent ainsi qu’ils sont « un lieu privilégié pour l’élaboration des politiques sociales communales ». Dans huit CCAS sur dix, « le vote des règlements d’attribution d’aides financières ou la définition des quotients familiaux est très majoritairement effectué au niveau du CCAS plutôt qu’en conseil municipal ». La décision d’engager un dispositif social, de type microcrédit personnel par exemple, ou dans le cadre du revenu de solidarité active (RSA), « est également beaucoup plus fréquemment prise au niveau du conseil d’administration du CCAS (cas de figure cité par 46 % des répondants) plutôt qu’en conseil municipal (12 % des répondants) ». La décision d’ouvrir un établissement social ou médico-social ne semble, en revanche, pas relever davantage du CCAS que du conseil municipal. Enfin, « si les décisions de nature sociale prises en conseil municipal sont assez fréquemment débattues auparavant en conseil d’administration du CCAS (cas de figure cité par 41 % des répondants), l’inverse n’est pas vrai (situation évoquée par 11 % seulement d’entre eux) ».

Notes

(1) Les vice-présidents de CCAS-CIAS au cœur de l’organisation de l’établissement public – Janvier 2015 – Disponible sur www.uncass.org.

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