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Selon l’INSEE, plus d’un tiers des familles très nombreuses vivent sous le seuil de pauvreté

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A l’occasion du lancement, le 13 janvier, de la campagne 2015 de recensement de la population, l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a rendu publique une enquête sur les familles nombreuses(1) – c’est-à-dire celles qui comptent au moins trois enfants, ce qui est le cas d’une famille sur cinq (21,5 %). S’appuyant sur des données remontant à 2011 en France métropolitaine, cette étude met en évidence le lien entre le nombre d’enfants et le niveau de vie de ces ménages, davantage touchés par la pauvreté : c’est en effet le cas de plus d’un tiers des familles de quatre enfants et plus.

« Après transferts fiscaux et sociaux, le revenu disponible des ménages croît avec le nombre d’enfants », souligne l’institut. Le revenu moyen passe ainsi de 3 700 € par mois en moyenne pour les couples avec un seul enfant à 4 500 € pour les foyers comptant trois ou quatre enfants. En revanche, leur niveau de vie diminue avec le nombre d’enfants, jusqu’à passer sous le seuil de pauvreté pour 35 % des couples ayant au moins quatre enfants.

Même logique pour l’habitat, puisque les familles nombreuses vivent dans des logements plus grands, mais sont « malgré tout plus souvent confrontées au surpeuplement (16 %, contre 8 %) ». Ce dernier reste néanmoins « modéré », nuance l’INSEE, « c’est-à-dire qu’il leur manque une pièce ». Le surpeuplement est enfin plus fréquent pour les locataires que pour les propriétaires, et pour les locataires en HLM plus que dans le parc privé.

A noter aussi le poids des familles nombreuses dans les familles recomposées (37 %, contre 21 % des familles « traditionnelles » et 16 % des familles monoparentales) ainsi que l’absence plus fréquente de diplôme des parents dans les familles d’au moins quatre enfants. Ce constat influe probablement sur le taux d’activité des mères de famille nombreuse, « moins présentes sur le marché du travail », en plus du fait d’avoir plus souvent des enfants en bas âge à garder à la maison, avance l’INSEE.

Par ailleurs, si les familles d’immigrés ont en moyenne plus d’enfants que les autres (36 %, contre 20 %), ce n’est plus vrai pour leurs descendants qui vivent dans les mêmes proportions dans des foyers comptant trois enfants et plus (22 %).

La proportion de familles nombreuses dans la population présente enfin des différences selon la région de résidence, la Guyane étant la seule région où cette part a « nettement progressé » par rapport à 1999 pour atteindre 43 %, alors qu’elle a baissé en France de trois points (en atténuant au passage les disparités territoriales). En métropole, les régions qui comptent le plus de familles nombreuses restent le Nord-Pas-de-Calais, l’Ile-de-France hors Paris, les Pays de la Loire et la Picardie, la moitié sud du pays présentant un taux de fécondité plus faible.

Notes

(1) « Avoir trois enfants ou plus à la maison » – INSEE Première n° 1531 – Janvier 2015 – Disponible sur www.insee.fr.

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