« Acquérir le réflexe CJC [consultations jeunes consommateurs]. » Tel est l’objectif de la campagne de communication lancée le 12 janvier par le ministère des Affaires sociales et de la Santé, l’Institut national de prévention et d’éducation prioritaire pour la santé (INPES) et la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives dans le but de faire davantage connaître ces services créés en 2005(1). Animées par des professionnels formés aux addictions et aux spécificités de l’approche des adolescents (médecins, psychologues, éducateurs), les CJC – souvent rattachées à des centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie – accueillent gratuitement les jeunes de 12 à 25 ans ou leurs parents pour leur permettre de faire le point sur leurs diverses consommations : alcool, cannabis, jeux vidéo, tabac…(2).
Mais les 400 consultations qui existent actuellement sont trop peu connues : selon une enquête menée à la fin 2014 par l’INPES, seulement 16 % des parents et 23 % des adolescents ont déjà entendu parler des CJC. Alors que la santé des jeunes et la lutte contre les addictions forment des axes forts de la stratégie nationale de santé, le gouvernement veut mieux faire connaître ce dispositif qui permet d’intervenir précocement auprès des jeunes. Au-delà du grand public, la campagne vise les professionnels de santé ainsi que l’ensemble des intervenants éducatifs, sociaux et sportifs en contact avec les jeunes, pour les inviter à adresser les adolescents potentiellement concernés aux CJC.
(1)
(2) Voir le « Décryptage » réalisé sur ce dispositif dans les ASH n° 2831 du 1-11-13, p. 24.