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Mariés de force à l’ennui

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Six meilleurs amis… Il y a Brahim, Philippe, Foued, Baba, Youssouf et, bien sûr, Akeem, le leader. C’est lui qui raconte son histoire, celle de sa cité dans les années 1980, celle des grands frères, des toxicos et des autres. Akeem habite dans les quartiers nord de Marseille, à la cité Carter, et tue le temps en traînant en bas des tours. « On ne sait pas quoi faire à part espérer que le quotidien change, mais lui, il ne veut pas, se désole l’adolescent. On était mariés à l’ennui. » Travailleur social auprès des jeunes migrants ou isolés à Marseille depuis quinze ans, Youssouf Djibaba, alias Dyca, signe avec Comme des rois son premier roman.

Autour d’Akeem règnent misère et violence. Les bagarres sont quotidiennes, le trafic de drogue organisé au vu et au su de tous, les armes faciles à trouver, les expulsions récurrentes. Les parents d’Akeem et de ses amis, tous originaires des Comores, vivent de peu et misent beaucoup d’espoirs sur leurs rejetons. Dans cet environnement chaotique, Akeem est surnommé le Saint. « J’avais l’image du gars toujours correct et bien sous tous rapports », peut-on lire dans ce roman si semblable à un journal intime, qui raconte avec beaucoup de douceur le quotidien de cette cité délaissée. A la différence de ses amis, Akeem ne rêve pas de gloire, simplement de trouver un travail épanouissant et suffisamment rémunérateur pour s’en sortir. Fonder une famille, construire une maison. Quitter cette cité, évidemment. Mais pas évident d’être un saint en enfer.

Comme des rois

Youssouf Djibaba – Ed. Wildproject – 20 €

Culture

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