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Le nombre d’appelants au 115 restés sans hébergement a doublé en un an

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En douze mois, le nombre de personnes sans solution d’hébergement après avoir appelé le 115 a doublé, révèle le « baromètre » de novembre 2014 réalisé par la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS) dans 37 départements(1). Au cours du seul mois de novembre, les répondants n’ont pas pu apporter de solutions à plus de 9 000 des 17 000 personnes différentes qui ont appelé le numéro d’urgence. Les deux tiers des départements ont enregistré une augmentation du nombre de personnes qui le sollicitent et auxquelles les solutions à proposer sont « très insuffisantes, quasi inexistantes et souvent inadaptées ». Une situation qui a conduit deux 115 – en Haute-Garonne et en Isère – à engager un mouvement de grève au début décembre(2). 18 départements observés ont enregistré des taux de non-attribution oscillant entre 60 % et 96 % – l’absence de réponses positives concernant tant les départements historiquement en tension que les territoires moins tendus. Le problème touche principalement les familles, public qui représente 46 % des personnes ayant appelé le 115.

Le nombre d’appelants est, en revanche, resté stable sur un an. C’est donc la réponse des pouvoirs publics aux demandes d’hébergement qui s’est fortement dégradée, analyse la FNARS. Signe d’une « gestion au thermomètre » qui perdure : l’Etat tarde à ouvrir des places d’hébergement hivernal en attendant une baisse des températures – en novembre dernier, les orientations vers ces structures temporaires ont été deux fois moins nombreuses qu’en novembre 2013 (2 200 contre 4 000). Les autres orientations continuent de se faire majoritairement vers les centres d’hébergement d’urgence (45 %). Celles vers l’hôtel ont, quant à elles, augmenté de 72 % entre novembre 2013 et novembre 2014, alors même, rappelle la FNARS, que le gouvernement avait annoncé un objectif de réduction du recours à ce type de places(3). Enfin, 75 % des appelants sont déjà connus du 115, « ce qui signifie que les personnes passent de la rue à l’hébergement précaire, tournent d’une structure à l’autre, sont remises à la rue à la fin de l’hiver, sans jamais bénéficier d’un accompagnement social stable et d’une solution d’habitat pérenne ».

Devant cette situation « d’urgence sociale », la FNARS demande à nouveau « des réponses pérennes et de qualité, ouvertes toute l’année » et que le gouvernement opte pour le développement de logements très sociaux et d’hébergements pérennes plutôt que pour celui des places d’urgence. La fédération rendra publiques ses propositions « pour un accès au logement des personnes sans abri » à l’occasion de ses assises nationales, le 15 janvier.

Notes

(1) Disponible sur www.fnars.org.

(2) Voir ASH n° 2887 du 12-12-14, p. 22.

(3) Voir ASH n° 2859 du 9-05-14, p. 32.

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