Tel est, selon Plein droit, le message que la France adresse aux mineurs étrangers isolés. La revue du Groupement d’information et de soutien des immigrés (GISTI) retrace l’histoire de leur prise en charge – de Jeunes errants, première association créée à Marseille en 1994 au protocole de mai 2013 qui vise à assurer une meilleure répartition de ces jeunes entre les départements. Les auteurs dénoncent, au fil du dossier « Mineurs isolés, l’enfance déniée », l’inflation des expertises médicales visant à déterminer leur âge ou encore le fatalisme de certains juges des enfants qui « font prévaloir les intérêts des conseils généraux sur celui de l’enfant ». Parce qu’ils bouleversent les pratiques « traditionnelles » de la protection de l’enfance, les mineurs isolés susciteraient également « trouble et embarras » chez les travailleurs sociaux, écrit Laurent Ott, fondateur de l’association Intermèdes.
N° 102 - Octobre 2014 - 9 € -