Dans leur désormais traditionnelle étude annuelle sur l’activité des structures d’accueil des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et de troubles apparentés(1) – accueils de jour, structures d’hébergement temporaire, pôles d’activité et de soins adaptés (PASA), unités d’hébergement renforcées (UHR), équipes spécialisées Alzheimer –, la direction générale de la cohésion sociale (DGCS) et la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) affinent leur analyse des données 2013. Au vu des informations obtenues auprès de 3 569 structures médico-sociales – sur 4 390 établissements et services interrogés entre mai et juillet 2014 –, « les tendances constatées confirment globalement celles des années précédentes », commentent, dans un communiqué du 18 décembre, la DGCS et la CNSA. Les données actualisées « permettent d’obtenir un portrait détaillé de chacun des cinq types de structures interrogées » et autorisent les comparaisons entre 2012 et 2013 pour mettre en relief des évolutions statistiques significatives, en s’affranchissant des fluctuations annuelles « liées au hasard », soulignent les auteurs du document.
Concernant l’évolution des structures, ils relèvent que moins d’équipes spécialisées « Alzheimer » à domicile ont été créées en 2013, « ce ralentissement faisant suite à la montée en puissance de ce dispositif les années précédentes ». La couverture territoriale de ces structures progresse cependant, de même que le nombre total de personnes accompagnées, alors que le nombre moyen de malades suivis par chaque équipe reste stable. Une équipe spécialisée « Alzheimer » accompagne ainsi, en moyenne, 56 patients par an, à un stade précoce de leur maladie, pour une durée de prise en charge moyenne de 14 semaines. Dans la majorité des cas, les malades font appel à une telle structure sur prescription de leur médecin généraliste (54,7 % en 2013, contre 60,5 % en 2012) ou de consultations mémoires hospitalières (36,7 % en 2013, contre 31,5 % en 2012).
Les accueils de jour, eux, ont reçu davantage de bénéficiaires en 2013 que les années précédentes : en moyenne 27, contre 24 en 2012. Il s’agit, en très large majorité, de malades Alzheimer ou apparentés ainsi que de personnes classées en groupe iso-ressources (GIR) 3 ou 4 (niveau de dépendance moyen), avec un recul de la part des personnes en GIR 1 ou 2 (les plus dépendantes).
L’activité d’hébergement temporaire, pour sa part, qui répond « en premier lieu et majoritairement » à un besoin de répit pour les aidants (devant la préparation à l’entrée en institution permanente), se caractérise par une assez grande stabilité par rapport aux années précédentes, avec pour « seule évolution marquante » la poursuite, depuis 2010, de la diminution du nombre moyen de places par structure : 3,9 en 2010, 3,8 en 2011, 3,7 en 2012 et 3,6 en 2013. Chacune des structures d’hébergement temporaire ayant répondu à l’enquête a reçu, en moyenne en 2013, près de 20 personnes âgées différentes, pour un à deux séjours dans l’année, d’une durée moyenne de cinq semaines.
Pour ce qui est des PASA, ils ont poursuivi leur développement en 2013, avec pour conséquence un nombre total de personnes accompagnées « en augmentation nette », malgré des plages d’ouverture en réduction. Chacun d’entre eux a reçu en moyenne 31 personnes en 2013. Au total, dans les PASA ayant participé à l’enquête, 6 256 résidents sont sortis du dispositif (55 %) « pour rejoindre une autre unité en raison de l’aggravation de leur situation » ou parce qu’ils sont décédés (+ 60 % par rapport à 2012, 4 041 sortants).
En UHR, ont été prises en charge, en 2013, près de 21 personnes différentes souffrant de troubles sévères et perturbateurs du comportement. Les principaux motifs de sortie sont la perte d’autonomie motrice (29,7 %) et la réduction des troubles (28,8 %). Près de 90 % des UHR interrogés déclarent avoir développé un partenariat, le plus fréquemment avec une filière gériatrique ou une consultation mémoire.
Plus globalement, selon l’étude, « les personnes correspondent bien aux critères d’admission » de chaque type de structure.
(1) Accompagnement des malades Alzheimer et de leurs aidants : l’activité des structures d’accueil en 2013 – Etude réalisée en partenariat avec la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques et le CREAI-ORS Languedoc-Roussillon – Disp. sur