Dans une « fiche d’appui » pour la mobilisation en faveur du parcours des jeunes en emploi d’avenir, transmise aux services régionaux de l’emploi le 27 novembre, la délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) détaille le processus d’accompagnement à mettre en place durant les contrats et à leur sortie. Pour mémoire, l’emploi d’avenir est un contrat d’aide à l’insertion destiné aux jeunes particulièrement éloignés de l’emploi, en raison de leur défaut de formation ou de leur origine géographique. Il comporte des engagements réciproques entre le jeune, l’employeur et les pouvoirs publics, susceptibles de permettre une insertion durable dans la vie professionnelle.
La mobilisation des employeurs déjà engagés dans le dispositif ou de nouveaux employeurs doit se poursuivre dans les mois et l’année à venir, indique la DGEFP. Ainsi, elle encourage les directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) à mener ou à reconduire des actions d’information et de prospection à l’égard des entreprises qui bénéficient de délégations de service public. Elle souligne également la nécessité de relancer les collectivités territoriales qui ont pris des engagements en matière de recrutement sans les avoir concrétisés pour négocier le calendrier de ces recrutements.
En outre, « un partage des offres adapté doit être organisé entre les opérateurs du service public de l’emploi au profit des prescripteurs qui ont de nombreux jeunes résidant en ZUS [zone urbaine sensible] parmi leurs inscrits ou suivis » afin de parvenir à l’objectif fixé, qui est loin d’être atteint. En effet, ces jeunes « ne représentent à la fin septembre que 19 % des jeunes recrutés », note la DGEFP, alors que les ministres du Travail et de la Ville se sont engagés à ce que la part des jeunes embauchés en emploi d’avenir résidant en ZUS soit en moyenne nationale de 25 % d’ici à la fin de l’année et de 30 % en 2015, rappelle-t-elle encore.
Dans sa fiche, la DGEFP indique aussi comment favoriser la formation de ces jeunes en emploi d’avenir. Il convient ainsi, selon elle, de s’assurer que tous ces jeunes bénéficient d’un « engagement formation » qui doit garantir l’adaptation à l’emploi, l’acquisition de nouvelles compétences, voire de qualifications. Les Direccte doivent également vérifier que tous les « engagements formation » sont effectivement mis en œuvre au profit des jeunes. La tenue de ces engagements est fonction des secteurs concernés (marchand ou non marchand).
La DGEFP souhaite aussi sécuriser la progression du parcours professionnel du jeune jusqu’à la préparation de la sortie du contrat, que l’employeur intègre le jeune au-delà de l’emploi d’avenir ou pas. Il appartient donc à chaque mission locale et chaque Cap emploi d’accompagner le jeune autour des « jalons incontournables » suivants :
→ le contact dès le premier mois pour vérifier avec le jeune et l’employeur que la prise de fonction se déroule correctement ;
→ le bilan d’intégration au troisième mois, qui doit être en premier lieu consacré au plan de formation, avec le jeune et son employeur ;
→ les bilans intermédiaires à chaque échéance annuelle, à 12 et 24 mois, qui permettent de faire le point sur les compétences et qualifications acquises et celles qui restent à acquérir ;
→ le bilan final, au plus tard deux mois avant l’échéance du contrat.
Les sorties se préparent au plus tard trois mois avant la fin du contrat en cours, souligne la DGEFP. A cette occasion, le renouvellement du contrat doit être examiné avec l’employeur, les prestations des missions locales et de Pôle emploi pourront être mobilisées. Cet entretien a pour objet notamment :
→ de finaliser l’attestation d’expérience professionnelle par le tuteur, qui doit être accompagnée des attestations délivrées par les organismes de formation ;
→ de travailler sur une valorisation des compétences acquises ;
→ d’engager « activement » un accompagnement à la recherche d’emploi, s’il n’y a aucune perspective de maintien dans l’emploi.
Après la sortie, le conseiller de la mission locale ou du Cap emploi doit réaliser :
→ un entretien physique au plus tard un mois après la sortie ;
→ un contact à trois mois et à six mois après la sortie.
Au-delà de ces entretiens, il appartient au conseiller de « déterminer la périodicité adéquate des contacts et leurs modalités […] dans une optique de remobilisation rapide du jeune à l’issue de son emploi d’avenir s’il n’a pas débouché sur un emploi ou une formation », précise la délégation.