La ministre du Logement l’avait annoncé le 2 décembre, dans un communiqué, mais sans entrer dans les détails : le gouvernement comptait dégager des « crédits supplémentaires » pour la fin de l’année 2014 à hauteur, au total, de 110 millions d’euros, afin de couvrir les besoins les plus pressants en matière d’hébergement d’urgence – les crédits en la matière(1) ayant été, une fois de plus, sous-estimés dans le budget initial de l’Etat. Dès le mois d’octobre, un premier décret d’avance avait débloqué 56 millions d’euros, pour financer les dépenses les plus urgentes(2). Un second vient de paraître.
Il prévoit, sans surprise – et entre autres rallonges – l’ouverture de 54 millions d’euros en autorisation d’engagement et 54,4 millions d’euros en crédits de paiement. Un besoin dû, souligne le ministère des Finances dans le « rapport de motivation » accompagnant le décret, à des dépenses supplémentaires imprévues en matière d’hébergement d’urgence et de veille sociale, « liées notamment à la hausse des nuitées hôtelières ». « Ces crédits doivent être ouverts en décret d’avance afin de permettre leurs délégations à temps dans les services déconcentrés de l’Etat afin de faire face aux besoins accrus de la période hivernale », ajoute-t-il.
(1) Crédits au titre du programme 177 « Prévention de l’exclusion et insertion des personnes vulnérables » de la mission « Egalité des territoires, logement et ville » du budget de l’Etat.