En bref – A quand la fin de la gestion « au thermomètre » de l’hébergement ?

Alors que le 115 de la Haute-Garonne observait un mouvement de grève le 8 décembre pour protester contre le « silence gouvernemental sur la crise de l’hébergement » à Toulouse – où au moins 250 personnes à la rue étaient sans aucune solution –, la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS) rapporte que « la situation est critique dans d’autres territoires ». Lille, Lyon, Bordeaux ou le Val-d’Oise comptabiliseraient déjà au total près de un millier de personnes sans solution d’hébergement. « Comme chaque année, l’Etat attend une chute drastique des températures pour ouvrir des places de fortune dans des gymnases et des lieux précaires et les refermer dès que le thermomètre remonte », s’insurge une nouvelle fois la FNARS. Elle rappelle ses demandes les plus urgentes : ouvrir toutes les places disponibles sans attendre les grands froids, garantir la non-remise à la rue forcée des personnes le matin, avec un accueil digne et une orientation rapide vers des solutions pérennes, et lancer un plan d’urgence sur les territoires en tension, visant à la mobilisation du parc social et privé pour loger les sans-abri de manière durable.