« On peut s’interroger sur le projet de promouvoir un travailleur social unique dans un contexte où dominent les politiques d’austérité et la volonté de diminuer les dépenses publiques. L’hypothèse envisagée par le groupe de travail sur l’architecture des diplômes de parvenir à un socle commun de compétences pour chaque niveau à partir duquel se déploieraient des spécialisations – éventuellement négociables voire monnayables dans un contexte d’individualisation des parcours professionnels et de fragilisation des conventions collectives – signe l’abandon de la logique de métiers, qui a prévalu jusqu’ici, au profit d’un excès de rationalisme. Certes, l’une des justifications est la nécessaire harmonisation européenne des formations : avec ses 14 diplômes en travail social, la France ferait figure d’exception et l’absence d’équivalences empêcherait la mobilité des jeunes diplômés français qui ne pourraient pas exercer à l’étranger.
Mais ne faudrait-il pas faire de l’exception culturelle française une richesse sur laquelle s’appuyer ? Plutôt que de faire disparaître les métiers, il m’app
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