font l’objet d’une étude réalisée pour l’Institut national des études démographiques et diffusée quelques jours avant la journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre. Elle montre que plus d’un quart des personnes interrogées (26 %) rapportent avoir subi un traitement discriminatoire au cours des deux années précédant l’enquête, que ce soit dans la sphère familiale (11 %), les services de santé (8 %) ou le milieu professionnel (6 %). « Si la diffusion de traitements efficaces à partir de 1996 a transformé le sida en une maladie chronique, les représentations stigmatisantes envers les personnes séropositives n’ont pas disparu et continuent aujourd’hui de faire obstacle à la prévention, au dépistage et à l’insertion sociale des personnes vivant avec le VIH », constatent les auteurs. Les résultats montrent que la prévalence de l’épidémie étant plus importante dans certains groupes de la population (homosexuels masculins, usagers de drogue, personnes originaires d’Afrique subsaharienne), ceux-ci sont exposés non seulement aux discriminations liées à leur séropositivité, mais également à d’autres discriminations, notamment au racisme et à l’homophobie. Les femmes séropositives immigrées d’Afrique subsaharienne et les usagers de droques sont les plus nombreux à témoigner de discriminations.
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