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Plaidoyer pour la survie des maisons de l’emploi

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« Si on meurt, ça ne sera pas en silence. Et il serait scandaleux que le gouvernement ne s’appuie pas sur un outil qui a démontré son efficacité ! » C’est le message que Marie-Pierre Establie d’Argencé, déléguée générale d’Alliance villes emploi (réseau qui rassemble, autour de l’emploi et de l’insertion, des collectivités territoriales et leurs outils territorialisés), entendait faire passer le 27 novembre lors de la « journée nationale des maisons de l’emploi et des plans locaux pour l’insertion et l’emploi ». L’année dernière, les maisons de l’emploi, pilotées par les communes et intercommunalités et dont la gouvernance associe l’Etat et Pôle emploi, avaient failli subir une coupe budgétaire de 50 % – ce qui ramenait leur budget à 26 millions d’euros –, mais avaient obtenu une enveloppe supplémentaire sous la forme d’appels à projets dans le cadre de la gestion prévisionnelle territoriale de l’emploi et des compétences. Ce qui a finalement porté l’ensemble de leurs crédits à 36 millions d’euros. Un montant insuffisant qui a entraîné près de 120 licenciements et la fermeture de sept structures, selon Alliance villes emploi, laquelle souligne par ailleurs que la solution des appels à projets correspond peu à la philosophie du dispositif, qui a vocation à mettre en œuvre des partenariats dans la durée. « Les politiques territorialisées de l’emploi et de l’insertion sont des composantes de la politique nationale de l’emploi, et on ne peut plus faire jouer les uns contre les autres », tempête Marie-Pierre Establie d’Argencé, rappelant que, en juin dernier, un rapport d’évaluation(1) « a souligné la valeur ajoutée de ces plateformes partenariales d’analyse, d’animation et d’ingénierie de projet sur les territoires ».

Selon Alliance villes emploi, la pérennité de dix maisons de l’emploi supplémentaires serait actuellement menacée. Alors que le projet de loi de finances pour 2015 prévoit 26 millions d’euros pour le dispositif, le réseau estime qu’il faudrait dix millions supplémentaires. Un amendement dans ce sens devrait être discuté au Sénat, qui examine le texte en première lecture jusqu’au 9 décembre. « Nous continuerons à nous battre afin que les quelque 175 structures existantes puissent poursuivre leurs missions », insiste Marie-Pierre Establie d’Argencé.

Notes

(1) Voir ASH n° 2867 du 4-07-14, p. 9.

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