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Pour l’ONES, la gratification doit être gérée par une agence publique

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En pleine mobilisation des étudiants pour la gratification des stages, l’ONES (Organisation nationale des éducateurs spécialisés) réitère ses revendications pour « libérer l’offre de stages pour les étudiants du travail social », dont la pénurie s’aggrave. L’association professionnelle s’oppose à la proposition de l’Unaforis (Union nationale des associations de formation et de recherche en intervention sociale) de prévoir un assouplissement transitoire pour les étudiants en dernière année qui se trouveraient dépourvus de stage, afin qu’ils puissent se présenter au diplôme à condition qu’ils aient acquis les compétences prévues par les référentiels(1). « Nous y voyons un aménagement pernicieux qui, s’il venait à être accepté par les pouvoirs publics, légitimerait la remise en question profonde et durable de la durée des stages pour les formations du social, la fragilisation des cœurs de métiers, et [remettrait en cause] le principe d’alternance fondamental à l’apprentissage sur le terrain de la pratique des professions concernées », estime l’association. Une inquiétude par ailleurs alimentée par le projet de refonte de l’architecture des diplômes dans le cadre des « états généraux du travail social », dont la conclusion est désormais prévue pour la fin du premier semestre 2015.

Estimant toutefois que « l’anxiété des étudiants qui pourraient ne pas pouvoir se présenter au diplôme d’Etat est, elle, bien légitime », l’ONES demande aux pouvoirs publics de « déléguer le plus rapidement possible à l’Agence de services et de paiement [2] la gestion de la gratification des stages » pour les étudiants préparant les diplômes d’assistant de service social, d’éducateur spécialisé, d’éducateur de jeunes enfants, d’éducateur technique spécialisé et de conseiller en économie sociale et familiale. Cette mesure, qui fait partie des propositions du « manifeste pour le travail social » rendu public par l’association au mois d’octobre, serait « de nature à dissocier l’offre de terrains de stage du paiement de la gratification », argumente l’ONES. Reste que cette proposition, qui n’est pas nouvelle, laisse entière la question des crédits alloués au financement de la gratification. « Depuis 2008, on nous dit que les fonds disponibles pour la gratification, notamment pour le secteur médico-social, sont sous-consommés, défend Jean-Marie Vauchez, président de l’ONES. Si les crédits étaient plus facilement accessibles, on se détacherait de la seule question de la gratification pour s’intéresser à ce qui, sur le fond, bloque l’offre de stages, comme le grand écart entre la formation théorique, les attendus du stage, et ce qui se passe sur le terrain. » L’Agence de services et de paiement pourrait, selon le vœu de l’ONES, réunir les financements de l’Etat, des agences régionales de santé et des collectivités territoriales. « Cette modalité de gestion aurait en outre l’intérêt de clarifier le statut de stagiaire de l’étudiant et d’éviter les attentes parfois ambiguës de l’employeur en raison de la gratification qu’il lui verse », ajoute Jean-Marie Vauchez.

Notes

(1) Voir ASH n° 2881 du 31-10-14, p. 14.

(2) Etablissement public interministériel qui contribue à la mise en œuvre des politiques publiques et assure la gestion d’un certain nombre d’aides financées par l’Etat ou des institutions.

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