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L’Unccas analyse l’évaluation interne des logements-foyers de son réseau

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Plus de un an après avoir mis un référentiel spécifique d’évaluation interne à la disposition d’environ 1 100 logements-foyers gérés par les centres communaux et intercommunaux d’action sociale (CCAS et CIAS), afin de lever les difficultés rencontrées par leurs gestionnaires pour mener à bien cette démarche (absence de référentiel dédié, charge de travail importante, personnel restreint…), l’Union nationale des CCAS/CIAS (Unccas) publie de premiers résultats, assortis de recommandations(1).

Son étude, fondée sur les données déclaratives de 180 de ces établissements, n’a pas vocation à être représentative de l’ensemble de ces structures, mais elle fournit un ensemble d’informations qui lui permettront d’alimenter ses réflexions dans le cadre de l’application du projet de loi d’adaptation de la société au vieillissement, en cours d’examen parlementaire. Elle complète aussi une enquête rendue publique en octobre 2012 sur l’activité des logements-foyers de son réseau(2).

Ces derniers ont cette fois été invités à s’auto-évaluer sur cinq thèmes (l’environnement de l’établissement, le cadre de vie du résident, son accompagnement, l’organisation et le fonctionnement et enfin la démarche d’amélioration de la qualité), indique l’Unccas, qui relève, de manière générale, que « la démarche d’évaluation sur les différentes composantes qui caractérisent le logement-foyer aboutit à un résultat satisfaisant, même s’il reste perfectible ». C’est le cas, en premier lieu, du chapitre du référentiel relatif à l’environnement de l’établissement, qui permet d’évaluer l’adéquation de la structure aux besoins territoriaux, et où près du tiers des établissements (30 %) exprime des difficultés. Celles-ci concernent principalement la promotion des missions du logement-foyer et son inscription dans un partenariat durable et dans la vie locale. A cet égard, l’Unccas estime que « la mise à l’écart des logements-foyers des dispositifs financiers d’aide au fonctionnement et à l’investissement pendant plusieurs années – dispositifs réservés jusqu’alors aux établissements médicalisés – a vraisemblablement eu pour effet une intégration non systématique des logements-foyers dans les schémas départementaux, ce qui n’a pas favorisé leur inscription dans une filière gérontologique ». L’organisation compte d’ailleurs engager, en commun avec la CNAV, « des actions de valorisation de ces établissements comme acteurs du parcours résidentiel et gérontologique dès lors qu’ils participent à la prévention de la perte d’autonomie et sont une alternative pertinente entre le maintien à domicile et l’entrée en EHPAD ».

Les éléments portant sur le cadre de vie du résident obtiennent un niveau élevé de satisfaction en termes d’aménagement et d’entretien des espaces (plus de 80 %). C’est de fait un enjeu primordial « dans la mesure où l’accompagnement et le cadre de vie sont les principaux motifs d’entrée en logement-foyer ». La mise en œuvre des outils issus de la loi 2002-2 rénovant l’action sociale et médico-sociale – essentiellement la formalisation du projet d’établissement et du conseil de vie sociale – reste, de son côté, souvent « ardue », note l’Unccas. Quant à l’accompagnement du résident, c’est l’aspect jugé le plus favorablement par la majorité des logements-foyers interrogés : il se caractérise notamment par une présence quasi systématique de personnels jour et nuit et par une organisation tenant compte des besoins des résidents aux différentes étapes du séjour (arrivées, départs…), mais aussi par des actions de prévention ou des animations.

A l’inverse, la gestion des ressources humaines apparaît comme « l’une des principales sources de difficultés d’organisation et de fonctionnement » des logements-foyers, un écueil qui « pourrait s’expliquer en partie par le nombre restreint de personnel dont dispose le logement-foyer ou par l’absence d’un directeur sur site dans certaines structures », commente l’Unccas, en évoquant également « l’apparition de nouveaux profils de personnes âgées accueillies (personnes présentant des troubles psychiques, personnes handicapées vieillissantes, personnes sans domicile fixe…), lesquelles nécessitent la mise en place de formations ou d’accompagnements spécifiques encore peu développés ».

Enfin, cette étude confirme que « globalement, la démarche d’amélioration de la qualité, ou du moins sa formalisation au travers d’outils spécifiques, semble être difficilement intégrée dans les pratiques ». Ce constat peut être lié au manque de moyens financiers alloués aux établissements à cet effet et « à la charge de travail importante que ces démarches entraînent pour des structures qui disposent le plus souvent de peu de personnel ».

Notes

(1) « Premiers résultats relatifs aux évaluations internes des logements-foyers » – Disponible sur www.unccas.org.

(2) Voir ASH n° 2778 du 12-10-12, p. 19.

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