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Le rapport Le Houérou ne fait pas l’unanimité

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Le rapport de la députée (SRC) des Côtes-d’Armor sur l’emploi des personnes handicapées en milieu ordinaire(1) dresse « un état des lieux pertinent » de la situation, juge le Collectif national pour l’emploi accom­pagné (CNEA)(2). Pour ce dernier, il a le mérite de pointer « les insuffisances et limites des dispositifs actuels », ainsi que « la précarité de leur financement ». Le collectif se félicite en particulier de la proposition qui prévoit d’insérer une convention « aménagement-accompagnement » dans le contrat de travail d’un salarié handicapé. Signée entre l’entreprise et une structure accompagnante, cette convention doit permettre d’apporter un « accompagnement au long cours » de la personne, financé par l’Agefiph ou le FIPHFP. Pour le CNEA, cette proposition est « une première reconnaissance d’un droit à l’accompagnement dans l’emploi ».

Cet enthousiasme n’est pas partagé par Andicat (Association nationale des directeurs et cadres d’établissements et services d’aide par le travail) qui, dans une lettre à Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, considère que ce rapport « ne prend absolument pas en compte la réalité des établissements et services d’aide par le travail [ESAT] ». Pour Andicat, il est « inexact » d’affirmer, comme le fait le rapport, que les dispositifs permettant aux travailleurs d’ESAT (classique ou hors les murs) de prendre contact avec le secteur ordinaire sont « peu utilisés ». Aujourd’hui, la très grande majorité des ESAT mènent des projets très diversifiés avec des complémentarités et des articulations entre le milieu protégé intra-muros et le travail protégé en milieu ordinaire (détachements en entreprises, travaux d’environnement et d’espaces verts, gestion de restaurants et de cafétérias ouverts à tous publics…), défend Andicat. L’association déplore que le rapport ignore la question des aides à l’emploi liées à la lourdeur du handicap qui sont « très parcimonieusement attribuées par l’Agefiph pour favoriser le passage du milieu protégé au milieu ordinaire ». Elle demande à nouveau aux pouvoirs publics que ces aides soient attribuées « automatiquement » aux employeurs lorsqu’ils recrutent des travailleurs handicapés sortant d’un ESAT pour une durée de cinq ans renouvelable.

Notes

(1) Voir ASH n° 2882 du 7-11-14, p. 5.

(2) Créé en juin dernier, il regroupe neuf associations dont l’Agapsy, l’APF, la Fagerh, la Fegapei, L’adapt.

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