Pour lutter contre la perte d’autonomie des personnes âgées « en risque de fragilité » vivant à domicile, la caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) et son homologue pour l’assurance vieillesse (CNAV) vont mettre en œuvre, à partir du 1er janvier prochain, un plan « Proximité autonomie de l’avancée en âge » tendant à mieux repérer les retraités ou préretraités se trouvant dans cette situation pour « leur offrir des parcours attentionnés pour l’accès aux droits, aux soins, à l’action sociale et à la prévention ».
A cet effet, les deux caisses ont signé, le 12 novembre, une convention formalisant leur engagement à coordonner leur action en la matière et celle de leurs relais locaux – caisses primaires d’assurance maladie (CPAM), caisses de retraite et de santé au travail (Carsat), services médicaux… Les personnes âgées visées sont celles qui montrent des facteurs de risques de fragilité « tels que l’absence d’activité, le renoncement aux soins, les difficultés d’accès aux droits, la solitude, l’inquiétude… » Le repérage de ces situations s’effectue aujourd’hui par le biais des observatoires mis en place par les Carsat sur l’ensemble du territoire et des signalements effectués à partir de l’accueil des assurés par les CPAM et les Carsat, notamment lors du passage à la retraite.
Le plan de CNAM et de la CNAV « se substitue, en élargissant son champ, au plan de préservation de l’autonomie des personnes âgées dit “PAPA”», créé en 2003 et mis à jour en 2010(1). Il a ainsi pour objectif d’approfondir la coopération entre les deux caisses, en ciblant les populations à risque sur le plan sanitaire et social, en organisant des programmes conjoints d’intervention, en impliquant l’ensemble de leur réseau dans « une approche conjointe du conseil, de l’orientation et de la prévention autour de l’avancée en âge » et, enfin, en donnant plus de visibilité à ces actions.
La mise en place de ce nouveau plan, qui doit être décliné au niveau régional, s’accompagne de la création d’instances de pilotage et d’animation, dont le comité national de la coordination CNAM-CNAV et un groupe national de pilotage opérationnel, tandis qu’un comité scientifique d’évaluation apportera son appui « pour la réalisation d’une méthodologie d’évaluation des actions développées » à ce titre.