Le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale a augmenté dans la plupart des Etats membres de l’Union européenne entre 2008 et 2013. Selon une nouvelle étude publiée le 4 novembre par l’Office statistique de l’Union européenne (Eurostat), 122,6 millions de personnes étaient ainsi touchées par ce fléau en 2013, contre 116,6 millions cinq ans plus tôt(1). La France et six autres pays (la Pologne, la Roumanie, l’Autriche, la Finlande, la Slovaquie et la République tchèque) font figure d’exception : ils sont les seuls Etats membres à enregistrer une baisse dans leurs statistiques. L’Hexagone comptait en effet 11,15 millions de personnes en situation de pauvreté ou d’exclusion sociale en 2013, soit 80 000 de moins qu’en 2008.
Eurostat mesure le taux de pauvreté en étudiant trois conditions : la pauvreté monétaire, la privation matérielle et l’intensité de travail, sachant qu’une personne peut être affectée par plusieurs de ces conditions. En 2013, dans l’Union européenne (UE) des 27, 16,7 % de personnes souffraient de pauvreté monétaire (ce qui signifie que leur revenu disponible était en dessous du seuil national de risque de pauvreté), 9,6 % étaient en en situation de privation matérielle sévère et 10,7 % des 0-59 ans vivaient dans un ménage à très faible intensité de travail. La France se situe en deçà de ces moyennes, avec des taux fixés respectivement à 13,7 %, 5,1 % et 7,9 %. A noter que seules les personnes en situation de privation matérielle et celles qui vivent dans des ménages à faible intensité de travail ont diminué entre 2008 et 2013. Le nombre de personnes en situation de pauvreté monétaire, lui, a augmenté de 1,2 %.
Plus généralement, les Etats membres de l’UE connaissant le taux de pauvreté le plus important sont la Bulgarie (48 % de la population), la Roumanie (40,4 %), la Grèce (35,7 %) et la Lettonie (35,1 %).
(1) Communiqué Eurostat n° 168/2014 du 4 novembre 2014, disp. sur