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Le Céreq étudie l’insertion professionnelle de la « Génération 2010 »

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L’insertion des jeunes sur le marché de l’emploi est « liée à leur genre ainsi qu’à leurs origines socioculturelles », souligne la cinquième édition de « Quand l’école est finie »(1), l’enquête sur les premiers pas dans la vie active menée par le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq). En 2010, 57 % de jeunes ayant arrêté leurs études avaient accédé à un emploi durable trois ans plus tard. Ces emplois étaient à durée indéterminée (CDI) dans 59 % des cas. A l’opposé, au printemps 2013, 34 % des emplois occupés par cette « Génération 2010 » étaient à durée déterminée et 16 % étaient des emplois à temps partiel, subi dans la plupart des cas. Le Céreq montre que l’effet du diplôme est toujours aussi manifeste sur les indicateurs d’insertion. En effet, la crise économique pénalise plus fortement les jeunes les moins diplômés et surtout ceux qui sortent du système scolaire sans aucun diplôme. 40 % d’entre eux restent en dehors ou aux marges de l’emploi au cours des trois années qui ont suivi leur sortie du système éducatif. Les jeunes diplômés de CAP-BEP rencontrent eux aussi de sérieuses difficultés pour se stabiliser dans l’emploi, mais moindres (29 % sont au chômage). Les diplômés de l’enseignement supérieur et notamment ceux de l’enseignement supérieur court, sans être épargnés par la crise, sont moins de 5 % à rester aux marges de l’emploi dans les trois années qui suivent.

Contrairement à ce qui avait été observé chez les générations précédentes, la situation des jeunes femmes sur le marché du travail est meilleure que celle des hommes avec un taux de chômage de 20 % au deuxième trimestre 2013, contre 23 % pour les hommes. Cet avantage relatif, dû à un meilleur niveau de diplôme des femmes, n’efface pas les inégalités sur le marché du travail : à diplôme égal, les femmes ont un taux de chômage plus élevé, et leur salaire est inférieur. Elles subissent également plus que les hommes les temps partiels contraints et sont moins souvent embauchées en CDI.

L’enquête signale aussi que le taux de chômage des jeunes varie en fonction de leur région de formation : ceux qui ont été formés en Picardie, dans le Nord-Pas-de-Calais, en Haute-Normandie, en Champagne-Ardenne et en Lorraine ont des taux de chômage avoisinant les 28 %, contre 19 % en Ile-de-France et en Pays-de-la-Loire. Le faible dynamisme économique de certaines régions explique en partie ces disparités.

Par ailleurs, à diplôme égal, alors que 71 % des enfants de familles de cadres ont accédé rapidement à un emploi, c’est le cas de seulement 55 % des jeunes issus d’une famille d’ouvriers ou d’employés et de 51 % de ceux qui sont issus de l’immigration. Quant aux jeunes issus des zones urbaines sensibles, leur taux de chômage est de 34 % trois ans après leur sortie de l’école.

Notes

(1) Quand l’école est finie – Disponible sur www.cereq.fr

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