Un peu plus de 142 000 personnes ont été recrutées par une structure d’insertion par l’activité économique (IAE) en 2012, soit une progression de 2,3 % par rapport à l’année précédente, signale la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) dans sa dernière étude sur la question(1), qui détaille l’activité des ateliers et chantiers d’insertion (ACI), des entreprises d’insertion (EI), des associations intermédiaires (AI) et des entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI).
Parmi les tendances relevées, la DARES pointe une « nouvelle hausse » des salariés en insertion dans les 1871 ACI recensés à la fin 2012. Ceux-ci ont accueilli plus de 47 000 nouveaux salariés, soit une progression de 3,5 % en un an, et renouvelé 21 000 contrats dans l’année. Et le nombre de salariés recrutés en contrat aidé a augmenté de 6,1 %, une hausse « non seulement imputable à la signature de contrats supplémentaires, mais également à l’allongement de la durée moyenne, passée de 9 mois en 2011 à 10,3 mois en 2012 », précise l’étude.
A l’inverse, le repli des embauches dans les entreprises d’insertion, amorcé en 2011, s’est poursuivi en 2012 (- 4,4 % pour les nouvelles embauches). « Cette diminution est d’une ampleur moindre que celle de l’année précédente, mais s’inscrit dans une tendance de moyen terme », souligne la DARES, puisque les nouvelles embauches sont progressivement passées de 15300 à 13200 entre 2008 et 2012.
S’agissant des associations intermédiaires, structures qui – à l’instar des ETTI pour le travail temporaire – « proposent aux personnes en situation d’insertion des missions auprès de particuliers ou d’entreprises utilisatrices », rappelle l’étude, le nombre de celles qui ont mis des salariés à disposition chaque mois a fortement augmenté en 2012 (+ 8 %). Les embauches ont, elles, « connu des évolutions contrastées au cours des dernières années » : après avoir diminué entre 2008 et 2010 (– 15 %), elles se sont redressées entre 2010 et 2012 (+ 9 %). En moyenne, plus de 60 000 personnes par mois ont ainsi été mises à disposition ce qui correspond à 3 000 personnes de plus que l’année précédente.
Pour sa part, l’activité des entreprises de travail temporaire d’insertion, « après deux années dynamiques », a ralenti en 2012, suivant « une évolution comparable à celle de l’intérim au sens large ». Ainsi, avec 289000 missions réalisées par des ETTI, l’année 2012 enregistre une baisse de 2 % par rapport à 2011, bien que les heures réalisées demeurent en hausse de 2 % (12,8 millions). « Il en a résulté, dans l’intérim d’insertion, une augmentation du nombre d’heures moyen par mission de 4 % (44 heures en 2012), mais une baisse du nombre moyen de missions par salarié à 8,1 (– 3 %) »et, au total, le nombre d’heures moyen par salarié est resté stable entre 2011 et 2012.
(1) « L’insertion par l’activité économique en 2012 » – DARES Analyses n° 79 – Octobre 2014 – Disponible sur