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Le plan d’économies risque d’entraîner « la disparition d’associations », selon un collectif

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En mai dernier, le Collectif des associations citoyennes – qui regroupe des organisations des secteurs sanitaire, social, éducatif, culturel… – qualifiait le plan d’économies de 50 milliards d’euros du gouvernement de « désastre social »(1). Il a depuis mené une étude afin d’estimer l’incidence de ces restrictions budgétaires alors que les collectivités, dont la dotation globale de fonctionnement (DGF) va baisser de 11 milliards d’euros à l’échéance 2017, pourraient faire des subventions aux associations l’une de leurs premières « variables d’ajustement ». Les restrictions ayant « à peine commencé », il est encore « très difficile » pour les associations de prendre conscience de ce qui les attend, alerte le collectif dans une note publiée sur son site Internet le 5 septembre(2). « Les difficultés vont apparaître crescendo à partir de 2015 », prévient-il. Selon lui, l’impact sera très différent en fonction des activités associatives, puisque les financements publics ne représentent que 23 % des ressources des associations sportives, contre 60 % pour celles de l’action sociale. Pour mesurer cet impact, le collectif a d’abord estimé la répercussion de la baisse de la DGF sur les financements publics aux associations. Puis, d’après un calcul croisant cette diminution et la part des ressources publiques dans les budgets associatifs, il est parvenu à déterminer un pourcentage de perte de budget par secteur et par année. Ainsi, les associations qui subiraient de plein fouet ces coupes sont celles de « l’économie et du développement local » (22 % de perte estimée entre 2013 et 2017), de « l’action caritative et humanitaire » (21 %), de « l’action sociale et de la santé » (19 %) et de « l’éducation, la formation et l’insertion » (16 %).

Les diminutions de ressources auront des conséquences sociales importantes, notamment sur les associations de taille moyenne, pointe le collectif, avec une précarisation des conditions de travail, suivie d’une perte massive d’emplois, voire la disparition d’associations. Il chiffre à 264 900 le nombre d’emplois potentiellement menacés (en cumul sur les quatre années de 2014 à 2017). Jugeant « paradoxal » que le gouvernement déclare l’engagement associatif « Grande cause nationale 2014 » d’un côté tout en « détruisant le tissu associatif » de l’autre, le collectif appelle à mener « un débat public » avant le « tsunami ».

Notes

(1) Voir ASH n° 2859 du 9-05-14, p. 14.

(2) « Estimation de l’incidence des restrictions budgétaires sur les associations » – Disponible sur www.associations-citoyennes.net.

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