Recevoir la newsletter

Accompagnement à l’école : la Fnaseph et les professionnels dénoncent les couacs de la rentrée

Article réservé aux abonnés

« La rentrée scolaire de 2014 est plus que jamais cacophonique pour les familles et les accompagnants des élèves handicapés », s’insurge la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (Fnaseph). Trois mois après la publication des textes réglementaires qui organisent le recrutement et l’emploi des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH), qui remplacent les auxiliaires de vie scolaire (AVS)(1), la fédération pointe des dysfonctionnements. En particulier, des professionnels qui avaient fait l’objet d’un « prérecrutement » en juin dernier n’ont pas pu signer leur contrat en septembre au motif qu’ils étaient trop diplômés. « Le décret du 27 juin dernier stipule que les AESH doivent avoir un diplôme de niveau V, alors que jusqu’à présent le niveau bac était requis. Certains accompagnants étaient donc surdiplômés et n’étaient plus éligibles à ce poste alors même que la rentrée scolaire était passée et qu’ils avaient commencé à accompagner un jeune. Certains ont dû abandonner leur poste ! », s’indigne Sophie Cluzel, présidente de la Fnaseph. Plus globalement, le diplôme envisagé – qui doit fusionner les titres des AESH avec ceux des aides médico-psychologiques (AMP) et des auxiliaires de vie sociale –, en cours de construction au sein de la commission professionnelle consultative du travail social et de l’intervention sociale, ne répond « ni aux besoins des jeunes pour faciliter leur accès aux apprentissages, ni aux missions confiées aux accompagnants ».

Par ailleurs, la fédération rappelle que le passage en contrat à durée indéterminée (CDI) des accompagnants ayant travaillé six années comme AVS « ne sortira pas les accompagnants de la précarité » car nombreux sont ceux qui travaillent à temps partiel et perçoivent une rémunération de seulement 680 € par mois. Plus de la moitié des jeunes handicapés restent accompagnés par une personne en contrat aidé, « dont l’accès au CDI n’est aucunement garanti ». Enfin, le dispositif ne permet pas aux jeunes d’être accompagnés sur tous les lieux et temps de formation et de socialisation – périscolaire, stages de formation, apprentissage… Pour la Fnaseph, un accompagnement sur tous les temps de vie permettrait de proposer des emplois d’AESH à temps plein. A l’approche de la prochaine conférence nationale du handicap, la fédération demande au gouvernement un plan d’actions à trois ans pour créer « un parcours de qualité sans rupture » avec « des accompagnants sur tous les lieux et temps de vie des jeunes handicapés ».

Plusieurs mouvements s’organisent pour contester les nouvelles conditions de travail des accompagnants. A Paris, le Collectif AVS75 s’est rassemblé le 1er octobre devant le rectorat pour dénoncer de nouveaux retards de paiement des salaires. Il indique que les CDI ne représentent que 4 % des AESH parisiens et que 60 % des contrats signés restent des contrats uniques d’insertion. En Haute-Garonne, le Collectif AVS31 appelait à une mobilisation le 8 octobre pour alerter sur les dysfonctionnements de la rentrée.

Notes

(1) Voir ASH n° 2867 du 4-07-14, p. 45 et n° 2869-2870 du 18-07-14, p. 38.

Côté terrain

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur