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Plaidoyer pour la psychanalyse

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C’est parce qu’il voulait se positionner dans le débat sur la prise en charge de l’autisme, objet d’une vive confrontation entre tenants de la psychanalyse et ce qu’il nomme le « lobby comportementaliste », que le réalisateur Bernard Richard a choisi de poser sa caméra au sein de l’hôpital de jour du service de pédopsychiatrie d’Alès (Gard). Baptisé La Rose verte, celui-ci accueille des enfants et des adolescents autistes, psychotiques, dysharmoniques ou présentant des troubles du comportement, et fonde son intervention sur les principes de la psychothérapie institutionnelle. Pendant huit semaines, avec l’accord des soignants, des enfants et de leurs familles, Bernard Richard, lui-même oncle d’un enfant autiste, y a filmé des pratiques « vivantes, créatives et accueillantes » : atelier comptines, activité pataugeoire, musicothérapie, sorties, camps de vacances… Des supports, des événements, destinés à « mettre en scène le quotidien », pour permettre à l’enfant, souvent animé de grandes angoisses, de « se construire un récit intérieur », explique un professionnel. Devant la caméra de Bernard Richard, l’équipe de soignants s’efforce d’entrer en lien avec ces enfants dont beaucoup ne parlent pas, refusant le moindre contact – ce contact qui manque si cruellement à leurs parents. « Notre objectif, c’est de leur traduire des choses de ce qui se passe pour eux, et de leur permettre de communiquer avec nous », résume une soignante dont le spectateur ignorera malheureusement la profession, faute de précisions dans les sous-titres. Les enfants sortent-ils transformés d’une telle prise en charge ? Oui, répondent tous les parents avec enthousiasme. « Avant, il ne souriait pas, il ne savait pas jouer », témoigne la mère d’un jeune garçon, que la fréquentation de La Rose verte a aidée à se libérer de la culpabilité. « Je me demandais : qu’est-ce que j’ai pu faire pour que, dès le départ, il se sente mal dans mon ventre ? », raconte-t-elle. Puis, apercevant son fils qui interprète des saynètes avec des figurines, elle lève soudain son bras vers la caméra, et montre son tatouage : une rose verte.

Les enfants de La Rose verte

Bernard Richard – 1 h 35 – En salles ou en DVD (20 €) – Infos : http://lesenfantsdelaroseverte.lecarnetrouge.fr

Culture

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