L’ESS en plein essor

« Nous ne sommes plus une autre économie », affirme André Dupon, figure de l’économie sociale et solidaire (ESS). Il y a vingt ans, cet ancien éducateur spécialisé a rejoint en tant que directeur exécutif Vitamine T, aujourd’hui devenue la première entreprise de l’ESS, avec 13 filiales employant 2 700 salariés aussi bien dans l’exploitation maraîchère que dans la gestion des déchets ou l’entretien de parcs à vélos. Des hommes et des femmes (chômeurs de longue durée, bénéficiaires de minima sociaux, personnes sans ressources, jeunes sans expérience, etc.) qui étaient considérés comme inemployables et qui permettent à présent à l’entreprise de réaliser un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros. Aujourd’hui, « le banquier ne nous regarde plus avec compassion ou avec suspicion », affirme André Dupon. C’est dire que l’image de l’ESS a changé, comme le montre un documentaire inédit diffusé sur LCP. L’échappée solidaire rappelle que ce secteur représente désormais 12 % de l’emploi en France. Au fil du reportage, des élus expliquent comment ils ont soutenu des projets responsables, et l’intérêt qu’ils portent à cette économie qui touche des zones où l’économie financière ne trouve pas de rentabilité suffisante. Siel Bleu, qui propose des activités sportives adaptées en maisons de retraite, Juratri, dont les employés assurent le tri des déchets ménagers, ou le Potager de Flore-Anne sont désormais regardés comme de vraies entreprises. Le documentaire, bienveillant, décode la finance solidaire, explique comment elle parvient à être rentable et montre les différentes méthodes de production de cette économie diverse.