est le titre du rapport remis le 23 septembre par l’Unicef à Laurence Rossignol, secrétaire d’Etat à la famille, et à Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat à la lutte contre l’exclusion. Cette étude, menée pour la deuxième année consécutive auprès de 11 232 enfants âgés de 6 à 18 ans, pointe que 28 % des adolescents ont eu « l’idée du suicide » et que 11 % ont déjà fait des tentatives. L’angoisse de ne pas réussir à l’école, les tensions avec les parents mais surtout le harcèlement sur les réseaux sociaux apparaissent comme des facteurs jouant un rôle crucial dans le passage à l’acte. Il ressort aussi de l’étude que 17 % des enfants et des adolescents consultés sont en situation de privation matérielle. Cette proportion croît globalement selon l’âge (24 % chez les plus de 15 ans), chez les enfants vivant dans des familles monoparentales (27 %) et parmi les enfants vivant dans un quartier « insécurisant » (32 %). « L’ensemble de ces résultats conduit à une interrogation sur les mesures préventives à mettre en place, aussi bien dans les sphères familiale et scolaire que dans l’environnement quotidien du jeune », conclut l’Unicef, qui propose la multiplication de lieux d’écoute et la mise en place de formes d’accompagnement social plus denses et plus diversifiées.
Côté terrain
En bref – « Adolescents en France : le grand malaise »
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