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Le gouvernement donne un coup d’accélérateur au plan de relance sur l’apprentissage

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A l’issue de la journée de mobilisation pour l’apprentissage du 19 septembre, présidée par François Hollande et en présence des partenaires sociaux, des régions et de quatre ministres (Travail, Education nationale, Fonction publique et Commerce et Artisanat), le gouvernement a décidé d’accélérer le plan de relance de l’apprentissage annoncé lors de la conférence sociale des 7 et 8 juillet dernier(1). Il a ainsi présenté des « mesures immédiates » – dont la plupart avaient déjà été annoncées –, ainsi que le « programme de travail » qu’il prévoit de mener pour parvenir à l’objectif des 500 000 apprentis d’ici à 2017.

La prime de 1 000 € étendue

Afin d’encourager le recrutement d’apprentis dès cette rentrée, les conditions d’attribution de la prime de 1 000 € sont assouplies. En effet, cette prime, initialement dédiée aux entreprises de moins de 50 salariés qui embauchent un apprenti pour la première fois, est étendue aux entreprises de moins de 250 salariés. Elle est versée aux entreprises qui n’avaient pas d’apprentis l’an passé ou qui prennent des apprentis supplémentaires. Elle peut aussi s’additionner à la prime de 1 000 € versée par les régions à laquelle les entreprises de moins de 11 salariés ont droit dès qu’elles embauchent un apprenti, précise le relevé de conclusions du ministère du Travail. Ce dispositif sera prolongé les années suivantes uniquement dans les branches professionnelles où un accord de branche aura été signé d’ici au mois de juin prochain.

Le président de la République a en outre fait appel à la mobilisation des entreprises elles-mêmes, leur rappellant ainsi que « l’apprentissage fait partie des engagements que les entreprises doivent souscrire dans le cadre du pacte de responsabilité ».

Impliquer davantage l’Education nationale

L’Education nationale sera aussi sollicitée pour passer de 40 000 à 60 000 le nombre de jeunes formés en apprentissage d’ici à 2017 dans les établissements publics. Ainsi, des actions d’information dans tous les collèges vont se multiplier afin de regarder l’apprentissage « comme une voie de réussite », a déclaré le chef de l’Etat. La ministre de l’Education nationale, Najat Vallaut-Belkacem, a fait savoir, dans un communiqué du 19 septembre, qu’elle avait adressé une instruction aux recteurs afin de mettre en place une journée d’information sur les métiers avant les choix d’orientation et d’intégrer les formations en apprentissage dans les procédures « Admission post-bac » et « Affelnet ». Le président de la République estime également nécessaire d’instaurer pour les apprentis les mêmes droits que ceux des lycéens et des étudiants en termes de représentation et d’accès à des services socioculturels (logement, protection sociale, culture…).

Par ailleurs, les professionnels qui collaborent avec l’Education nationale devront définir les métiers de demain pour assurer que les formations débouchent bien vers des emplois, a encore indiqué François Hollande.

Rendre l’apprentissage plus attractif

Une série de freins à l’apprentissage, notamment financiers, juridiques, administratifs et psychologiques, a été identifiée lors de cette réunion de mobilisation. Pour en lever certains et donner plus d’attrait à l’apprentissage, François Hollande souhaite, entre autres, qu’une négociation sur les critères de rémunération des apprentis s’engage et débouche sur un accord pour la prochaine rentrée. Aujourd’hui calculée essentiellement en fonction de l’âge de l’apprenti, la rémunération devrait être davantage liée au niveau de qualification du jeune, a suggéré le chef de l’Etat.

Par ailleurs, les démarches administratives, jugées trop contraignantes par les entreprises qui veulent embaucher des apprentis, seront simplifiées par la voie de la dématérialisation.

Donner l’exemple

La fonction publique forme aujourd’hui 700 apprentis, a rappelé François Hollande. L’Etat s’engage et « montre l’exemple » en portant ce nombre à 10 000 apprentis d’ici à deux ans, a-t-il ajouté, dont 4 000 dès la rentrée 2015.

De plus, le nombre d’apprentis pourra figurer dans les critères d’attribution des marchés publics.

Notes

(1) Voir ASH n° 2868 du 11-07-14, p. 5.

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