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L’accès à l’emploi durable après un CUI est en baisse, constate la DARES

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« Dans un contexte marqué par une dégradation du marché du travail, le taux d’insertion dans l’emploi des sortants de contrats aidés a diminué en 2012 de plus de quatre points, dans le secteur marchand comme dans le non-marchand », constate la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) dans une étude sur le devenir des bénéficiaires de contrat unique d’insertion (CUI) six mois après leur sortie de ce dispositif(1). L’analyse porte sur les 296 000 sortants de CUI en 2012, dont 68 000 dans le secteur marchand – les contrats initiative emploi (CUI-CIE) – et 228 000 dans le secteur non marchand – les contrats d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE). Comme les années précédentes, « l’insertion dans l’emploi des sortants de contrats aidés est plus fréquente après un contrat aidé du secteur marchand (66 % des sortants de CUI-CIE) qu’elle ne l’est après un contrat aidé du secteur non marchand (36 % des sortants de CUI-CAE) », relève la DARES. L’accès à l’emploi durable, lui, s’est révélé « moins fréquent » en 2012 qu’en 2011 : il est passé de 27 % à 22 % pour les sortants de CUI-CAE et de 59 à 57 % après un CUI-CIE.

Un taux d’emploi plus faible après un CUI-CAE

« Lorsqu’ils ne sont pas en emploi six mois après la fin de leur contrat, les sortants de contrats aidés sont le plus souvent au chômage : c’est le cas de 30 % de l’ensemble des sortants de CUI-CIE et de 56 % des sortants de CUI-CAE », précise encore l’étude. La part de ceux qui s’orientent vers une formation ou sortent vers l’inactivité reste quant à elle « faible ».

Dans le secteur marchand, l’emploi occupé six mois après la fin de l’aide est un contrat à durée indéterminée dans 80 % des cas, contre 33 % dans le secteur non marchand. Dans ce dernier, « 17 % des sortants de CUI-CAE ont rompu leur contrat avant son terme, deux fois sur trois à leur propre initiative (ou en accord avec l’employeur), le plus souvent parce qu’ils ont trouvé une meilleure opportunité d’emploi » (près de la moitié d’entre eux sont en effet en emploi six mois plus tard). Parmi les salariés arrivés au terme de leur contrat aidé, 18 % sont employés par l’organisme dans lequel ils ont effectué leur CUI-CAE, 16 % sont chez un autre employeur et 66 % au chômage. Par ailleurs, les bénéficiaires en emploi à l’issue d’un contrat aidé du secteur non marchand restent majoritairement dans ce secteur.

« Si le taux d’emploi est plus faible après un CUI-CAE qu’après un CUI-CIE, c’est en partie parce que les bénéficiaires de contrats aidés du secteur non marchand sont davantage éloignés de l’emploi », explique la DARES.

Des formations et un accompagnement peu fréquents

Autre constat de l’étude : la mise en place d’actions de formation reste peu fréquente puisque seuls 37 % des sortants de CUI-CAE et 23 % des sortants de CUI-CIE déclarent avoir été formés pendant leur contrat aidé. Les formations sont cependant plus nombreuses « lorsque l’employeur a engagé des actions d’accompagnement interne et lorsque le salarié est parallèlement suivi par un référent externe », et ce, quel que soit le contrat. En outre, la probabilité d’avoir été formé ou accompagné durant le contrat augmente avec le niveau de diplôme ainsi qu’avec la durée passée en contrat. S’agissant de la désignation d’un référent externe par le prescripteur, « seuls 14 % des sortants de CUI-CIE en 2012 et 30 % des sortants de CUI-CAE déclarent avoir été suivis par une personne extérieure à la structure d’accueil (conseiller Pôle emploi, mission locale, référent RSA…) », alors qu’il s’agit pourtant d’une obligation prévue par la loi. « Quel que soit le contrat, ce sont les salariés ayant les caractéristiques les plus défavorables au regard du marché du travail qui bénéficient le plus fréquemment d’un accompagnement externe », poursuit la DARES. « Ainsi, les allocataires du RSA, les travailleurs handicapés, les salariés de nationalité étrangère et les personnes faiblement diplômées sont davantage suivis par un référent emploi ou social. Cet accompagnement est également plus fréquent pour les jeunes et les personnes recrutées en contrat à durée déterminée. »

Enfin, l’étude montre que pour les trois quarts des sortants, l’emploi en contrat aidé « a été l’occasion d’acquérir une expérience professionnelle, de se sentir utile et de reprendre confiance », sachant que les bénéficiaires d’un CUI-CAE ont une opinion plus favorable que ceux d’un CUI-CIE de leur passage en contrat aidé. « Souvent plus éloignés de l’emploi, les bénéficiaires de contrats aidés non marchands expriment aussi plus souvent le sentiment que le contrat aidé leur a permis de rompre une trajectoire d’exclusion », explique la DARES.

Notes

(1) « Que sont devenues les personnes sorties de contrats aidés en 2012 ? » – DARES Analyses n° 71 – Septembre 2014 – Disponible sur http://travail-emploi.gouv.fr.

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