sont regardés de plus en plus sévèrement par l’opinion publique. L’enquête « Conditions de vie et aspirations » du Crédoc montre que, depuis 2008, la solidarité envers les plus démunis n’apparaît plus comme « une idée fédératrice de la société française ». Ainsi, 37 % des personnes interrogées estiment que les personnes qui vivent dans la pauvreté « n’ont pas fait d’effort pour s’en sortir » et 64 % pensent que « s’ils le voulaient vraiment, la plupart des chômeurs pourraient trouver un travail ». Enfin, 44 % considèrent que faire prendre en charge par la collectivité les familles aux ressources insuffisantes « leur enlève tout sens des responsabilités ». Le corollaire de cette moindre empathie est la remise en cause du bien-fondé ou, du moins, de l’efficacité des politiques sociales. 53 % des sondés estiment, par exemple, que le RSA « incite les gens à s’en contenter et à ne pas travailler ». Selon le Crédoc, ce scepticisme croissant pourrait venir de la crise de défiance plus générale dans le politique ou encore de la dégradation de la situation financière des classes moyennes, aujourd’hui confrontées à des difficultés qu’elles pensaient réservées aux plus modestes, et qui se sentent relativement « oubliées ».
Côté terrain
En bref – Chômeurs et bénéficiaires des minima sociaux
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