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Jeunes fugueurs : entendre leurs messages

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Au regard du grand nombre de jeunes concernés, la fugue semble relativement anodine. Mais, compte tenu du mal-être qu’elle traduit et des risques encourus, il s’agit d’un événement à ne pas banaliser. Dans cet esprit, les professionnels de l’enfance développent différentes stratégies.

En 2013, 46 798 mineurs – autant de garçons que de filles – ont été enregistrés au fichier des personnes recherchées pour motif de fugue ; ils ont moins de 15 ans dans 29 % des cas, selon les chiffres communiqués par le Centre français de protection de l’enfance (CFPE)-Enfants disparus lors d’un colloque organisé à Paris(1). Si un peu plus d’un tiers des fugueurs ont fui le domicile familial, la grande majorité d’entre eux (64 %) ont quitté l’établissement ou la famille d’accueil à qui ils avaient été confiés. Disproportion qui peut sans doute s’expliquer par le fait que les institutions sont tenues de déclarer les fugues sans délai, faute de voir leur responsabilité engagée s’il arrive quoi que ce soit au mineur. Néanmoins, « nous ne considérons pas une fugue d’un soir comme une véritable fugue, mais comme une bêtise », témoigne Florence Mazerat, directrice générale de l’association AEPC Concorde, qui accueille 150 enfants et adolescents dans sept établissements de Seine-Saint-Denis. Si les fugues des moins de 13 ans sont déclarées sans délai, « pour les enfants de plus de 13 ans, nous attendons 48 heures, sauf si nous percevons un danger immédiat », précise la responsable. Cependant, quelle que soit sa durée, aucune fugue n’est anodine et, dans tous les cas, elle doit faire l’objet d’une attention particulière et d’une réponse adaptée, affirme Florence Mazerat. Ainsi, s’agissant des fugues d’un soir ou bien des découchages de deux ou trois nuits, « les cadres du foyer recevront systématiquement le jeune pour comprendre ce qui s’est passé et mettre des mots sur la fugue et les dangers qui en découlent ». Puis, dans un deuxième temps, l’éducateur référent privilégiera éventuellement une prise en charge individuelle via une activité support, « de préférence à l’extérieur de l’établissement pour permettre une distanciation propice à l’émergence et à la verbalisation des difficultés ».

FUGUE OU SORTIE ?

A l’établissement de placement éducatif (EPE) de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) à Mont-de-Marsan, toutes les fugues, si courtes soient-elles, font l’objet d’une déclaration immédiate, car, même dans un laps de temps bref, le jeune peut commettre une infraction ou être victime d’actes malveillants. « Il importe cependant de distinguer les fugues des simples sorties non autorisées, pour aller chercher une canette ou des cigarettes », précise Jean-Luc Bonnefemne, directeur de l’EPE. De fait, il n’y a pas toujours lieu de s’inquiéter, comme le montre une analyse effectuée sur les 743 fugues en provenance de toutes les institutions des Landes – établissements PJJ, maisons d’enfants à caractère social (MECS) du secteur associatif habilité et foyers de l’enfance – qui ont été déclarées entre le 1er janvier et le 30 juin 2012. Près de la moitié d’entre elles (47,7 %) correspondaient à des absences d’une durée inférieure à deux heures. En outre, sur les 294 fugueurs pris en charge durant cette période, 62 étaient des jeunes multi­réitérants (au moins trois fugues). Des résultats qui ont amené les acteurs du département(2) à élaborer un protocole selon lequel toute déclaration de fugue est doublée d’un appel téléphonique aux forces de l’ordre : « Au vu de la connaissance qu’on a du jeune, nous différencions la sortie non autorisée de la fugue inquiétante et précisons nos éléments d’inquiétude et les lieux où le mineur peut se trouver », explique Jean-Luc Bonnefemne.

La fugue fait l’objet d’une enquête policière particulière, qui fait partie des rares enquêtes débutant en l’absence d’infraction(3). L’essentiel est d’être réactif, insiste Jean-Luc Besse, chef de la brigade d’intervention du commissariat de Juvisy-sur-Orge (Essonne). Après la déclaration, l’officier de police judiciaire chargé du dossier recueille le plus d’informations possibles sur le fugueur. Ce dernier est inscrit immédiatement au fichier des personnes recherchées et un avis est adressé au procureur de la République. Puis « nous essayons, dans la mesure du possible, d’établir un premier contact téléphonique avec le jeune en lui laissant un message s’il ne répond pas, pour qu’il nous rappelle. Nous diffusons également sa photo auprès des effectifs de police », détaille Jean-Luc Besse. A Juvisy-sur-Orge, sur 120 jeunes ayant fugué en 2012 – des filles, six fois sur dix –, 50 % sont rentrés dans les 48 heures. Lorsque le mineur est découvert, il est systématiquement auditionné afin que l’on puisse retracer son parcours. En cas de réité­ration, cela permettra éventuellement de stopper au plus tôt la nouvelle fugue. Il s’agit aussi de connaître les motivations de l’intéressé et de déterminer le milieu dans lequel il vit, afin de pouvoir lui venir en aide.

Lorsqu’un mineur décide de quitter sa famille ou la structure à laquelle il est confié, il y a de multiples façons d’essayer de le protéger, affirme Nadine Regereau-Lénier, juge des enfants au tribunal de grande instance de Paris. Le maître-mot de ce type d’intervention est le pragmatisme, c’est-à-dire l’adaptation à la situation. En demandant par exemple à une femme qui a recueilli un jeune fugueur de son entourage de le garder quelques jours de plus le temps de trouver une solution d’accueil – alors qu’un tiers hébergeant un mineur en fugue peut engager sa responsabilité pénale. Ou bien en faisant suivre la jeune fugueuse de ville en ville pendant trois mois, sans jamais enjoindre aux forces de l’ordre de la raccompagner sur son lieu de placement. Et ce, jusqu’à ce que l’adolescente enceinte revienne d’elle-même : elle a alors compris le message que la juge lui a fait passer, selon lequel le placement de son bébé serait ordonné si elle n’acceptait pas de regagner son foyer avant qu’on lui cherche une place dans une structure mère-enfant.

MISE À L’ABRI ET MISE EN MOTS

Dans les MECS, « nous accueillons à la fois des jeunes qui sont acteurs de leur placement, mais aussi d’autres pour lesquels ce dernier est imposé, très souvent au titre de l’urgence », fait observer Florence Mazerat. Cette contrainte peut expliquer différents types de fugues. Par exemple, la fugue immédiate de jeunes qui quittent le foyer dans les heures suivant leur accueil. Il s’agit généralement de mineurs pris dans un conflit familial et otages d’une famille refusant le placement. Ou bien de mineurs isolés étrangers (MIE), qui acceptent le placement devant le magistrat, mais s’échappent dès l’accueil effectif pour retourner vers leur réseau de relations extérieures. Dans la première situation liée à un conflit familial, « on maintient la place du jeune le temps nécessaire pour qu’il adhère lui-même à son projet » – même si cela peut durer longtemps, explique la directrice de l’APEC Concorde. « Pour ce faire, nous organisons des rencontres, en dehors et à l’intérieur de l’établissement, si possible avec l’ensemble des parties concernées. » S’agissant en revanche des MIE, leur place n’est gardée que cinq jours, en vue d’un éventuel, mais très hypothétique retour : il est extrêmement rare que ces mineurs réintègrent la structure. Il y a aussi les fugues de plusieurs semaines, souvent réfléchies et planifiées, de jeunes qui, la plupart du temps, s’enfuient du foyer pour revenir au domicile familial. Au retour des intéressés – qui n’est assorti d’aucune sanction –, le motif de la fugue est repris avec eux. L’objectif est d’abord de leur faire comprendre que la fuite n’est pas une solution. Puis de préparer une réintégration du domicile familial ou, si celle-ci est inenvisageable à court, voire à moyen terme, d’engager un travail d’accompagnement et de soutien de l’adolescent pour lui faire accepter cette impossibilité.

A contrario, des jeunes fuguent de chez leurs parents après un retour de placement, car ils souhaitent continuer à vivre dans l’établissement, explique Clémence Guibert, écoutante au 119, service national d’accueil téléphonique pour l’enfance en danger (Snated). Ainsi Raphaël, 12 ans, revenu dans sa famille depuis un an, qui subit des violences psychologiques de la part de sa mère. « Au lieu d’aller au collège, il nous a appelé de la rue en demandant à être mis en lien avec le service de l’aide sociale à l’enfance [ASE] – ce que nous avons fait –, mais il ne voulait pas dire où il était de peur que la police le raccompagne dans sa famille ». La maltraitance familiale est un fréquent motif de recours au 119, précise Clémence Guibert. En 2012, sur 526 mineurs en situation de fugue ayant contacté le 119 – majoritairement des filles –, 42 % faisaient état de violences subies dans la cellule familiale.

La fugue est souvent synonyme de mal-être, commente Jean-Pierre Debuisson, président du CFPE-Enfants disparus, qui gère le 116 000, numéro consacré aux disparitions d’enfants (voir encadré ci-dessous). Mais cet acte est davantage banalisé que d’autres manifestations de souffrance adolescente, comme les ten­tatives de suicide ou l’anorexie. La fugue est également « la grande absente des recherches et des publications concernant l’adolescence ou la protection de l’enfance », déplore Jean-Pierre Debuisson. Pourtant, « un mineur qui fugue est un enfant en danger, plus vulnérable à la violence et aux comportements à risque ». Une étude réalisée au Royaume-Uni en 2001, puis reproduite en 2011 avec des résultats similaires, montre que, pendant une fugue, 8 % des enfants sont victimes d’abus sexuels, 13 % sont ­blessés physiquement, 6 % utilisent des stratégies dangereuses de survie et 25 % dorment dans la rue.

UN NOUVEAU RAPPORT AU CORPS

« Les conduites de fugue et d’errance sont en quelque sorte une carapace », analyse Olivier Douville, psychologue et psychanalyste. Elles révèlent une immense dépressivité qui ne va pas s’exprimer sur le mode de la plainte. Pour pouvoir accompagner les mineurs fugueurs, « nous ne devons pas adopter une vision déficitaire, mais comprendre ce qui est créatif dans ces comportements ». Ceux-ci ne correspondent pas seulement à une transgression, une rupture de contrat avec les parents ou l’institution, mais à une recherche d’un nouveau rapport au corps et à soi-même. « La fugue constitue une tentative pour marquer de la séparation, mais pas un détachement pour autant », explique Olivier Douville. C’est une façon, surtout chez les moins de 15 ans, d’adresser un message : message du jeune à ses parents pour leur montrer qu’il a changé, qu’il peut les décevoir et supporter leur déception ; message du fugueur à l’institution pour lui signifier qu’il a vraiment besoin d’elle mais pourra un jour se passer de cette prise en charge. « L’errance est différente puisque le sujet ne possède pas de message à adresser au lieu qu’il a quitté », précise Olivier Douville.

La fugue renvoie à une notion de dynamique, de réactivité immédiate, avec un projet de retour, alors que ce dernier n’existe pas dans l’errance, où l’on est dans la dérive, explique François Chobeaux, responsable du réseau Jeunes en errance des CEMEA (Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active). Les fugues sont de plus en plus longues et lointaines et un jour, le mineur part en sachant que cette fois-ci, il ne reviendra pas. Le moment de la fugue est, pour certains jeunes, un moment où beaucoup de choses peuvent basculer. « Faute d’accueils et de structures institutionnelles souples, les fugues sont l’occasion des premières nuits en squat, avec les initiations et les découvertes parfois traumatisantes qui y sont liées », note le sociologue.

Pour protéger les fugueurs, un système d’accueil à bas seuil d’exigence a été instauré en 2007 : toute structure agréée au titre de la protection de l’enfance a la possibilité d’accueillir immédiatement et inconditionnellement durant 72 heures un mineur en fugue, sous réserve d’en informer le procureur de la République dès que possible(4). Cette franchise de 72 heures concerne uniquement les mineurs ayant quitté le domicile familial, et non ceux qui ont fugué d’une institution, afin d’éviter les doubles facturations. « Ce texte est largement méconnu et il fait l’objet de lectures très diverses selon les services d’aide sociale à l’enfance des conseils généraux », constate François Chobeaux, qui déplore de voir le dispositif si peu utilisé.

Certaines structures expérimentales pionnières – toujours en activité – montrent l’intérêt de la souplesse. Ainsi, à Paris Ados Service, créé en 1991 par la Sauvegarde de l’adolescence à Paris, les 13-21 ans peuvent pousser la porte 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. « Pour les 18-21 ans, nous disposons d’un petit budget afin qu’ils puissent dormir à l’hôtel ou en auberge de jeunesse pendant quelques jours, explique Marie-Annick Chapelle, directrice de l’établissement. Pour les 13-18 ans, nous possédons un abri de nuit situé à deux pâtés de maison de l’accueil de jour, dans un endroit gardé secret pour ne pas avoir de parents violents qui débarquent. » Les jeunes peuvent venir de toute la France, mais ils ne doivent faire l’objet d’aucune mesure éducative. Cependant, qui frappe à l’abri de nuit sera de toute façon accueilli. « Nous contactons dès le lendemain le référent de l’ASE ou le juge », précise la directrice de Paris Ados Service.

Normalement, l’accueil dure six jours au maximum. Les premières 72 heures sont mises à profit pour écouter le mineur et évaluer sa situation. « Nous prévenons dès que possible ses parents en leur proposant un rendez-vous pour les entendre et essayer de démarrer une médiation familiale. » Dans 60 % des cas, les jeunes retournent à leur domicile. Après leur départ, le travail éducatif du service avec le groupe familial peut encore durer 90 jours. Mais, même au-delà, le mineur sait qu’il peut revenir. Paris Ados Service voit aussi arriver de nombreux jeunes qui ont été mis à la porte de chez eux par leurs parents : ils constituent près de la moitié des prises en charge. « Est-ce ou pas une fugue ? En tout cas, nous les accueillons en tant qu’enfants fugueurs, mais aussi et avant tout en tant que victimes », déclare Marie-Annick Chapelle.

ÉCOUTE ET SOUTIEN

A Valence, le Point Accueil Ecoute Jeunes (PAEJ) de l’ANEF-Vallée du Rhône, créé en 1996, est ouvert à tout jeune de 10 à 18 ans, qu’il réside ou pas dans le département. Il constitue un lieu de passage important pour les fugueurs en partance vers le midi. Sept jours sur sept, 24 heures sur 24, le PAEJ offre aux mineurs en rupture de ban un espace d’écoute et de soutien, qui favorise le rétablissement des liens avec la famille ou les structures de placement. Pour mettre en sécurité les plus 15 ans, il dispose de chambres dans un foyer de jeunes travailleurs. Les plus jeunes sont logés au foyer départemental de l’enfance. Quant aux mineurs placés dans la Drôme, ils sont réorientés sur leur lieu de placement d’où un éducateur vient les chercher – mais toujours avec leur accord. « Nous travaillons sur le principe de la confidentialité et de la libre adhésion : pendant les premières 24 heures, les jeunes sont accueillis anonymement et peuvent repartir à n’importe quel moment, sans que nous ayons à contacter qui que ce soit, sauf en cas de maltraitance ou d’abus sexuels – ce que, bien sûr, nous leur précisons », explique Murielle Blanca, responsable du PAEJ. Pour une deuxième, ou une troisième nuit (depuis 2007), le Point Accueil Ecoute Jeunes sollicite l’accord du procureur de la République ou des parents.

Ce dispositif a été pensé avec le conseil général et le parquet à partir de l’idée qu’il n’est pas possible de travailler avec un jeune en errance comme avec un jeune lambda. « Dans nos locaux, l’adolescent peut se poser et se restaurer, avant qu’on essaie de voir où il en est et ce que nous pouvons lui proposer », souligne Murielle Blanca, préoccupée par le nombre de fugueurs de moins de 16 ans qui sont déscolarisés depuis longtemps et pour lesquels il est difficile de trouver une structure de formation. Comme Paris Ados Service, le PAEJ de Valence fait de la médiation socio-éducative entre ados et parents, pour qu’ils trouvent leurs propres solutions. « Ces médiations sont très intéressantes, car elles permettent de mettre au jour les malentendus et donnent aux protagonistes la possibilité de voir que tout n’est pas aussi noir qu’ils le pensaient, qu’il y a peut-être des choses à tenter », commente la responsable.

Il y a néanmoins des jeunes que l’équipe de Valence revoit régulièrement. Pour ces « professionnels de la fugue » qui reviennent demander un conseil, ou parce qu’ils ont été à nouveau interpellés par les forces de l’ordre et réadressés au PAEJ(4), le lieu est devenu un point d’ancrage. C’est ce type de dispositif que François Chobeaux souhaiterait voir se multiplier : « Rêvons que toute structure chargée de travailler avec des mineurs puisse accueillir en urgence des mineurs en fugue – de chez leur famille ou d’un lieu de placement –, non seulement les associations conventionnées avec l’ASE, mais aussi les PAEJ, services municipaux jeunesse, centres sociaux, maisons des jeunes et de la culture, et rêvons également que l’on crée des espaces de crise explicitement dédiés à l’accueil immédiat de mineurs en fugue dans toutes les agglomérations. »

Le 116 000, un dispositif mal connu

Depuis le 25 mai 2009, les familles et les professionnels de l’enfance peuvent contacter le 116 000, une plateforme téléphonique qui a pour vocation d’aider et de soutenir les responsables d’enfants disparus, quelle que soit la nature de cette disparition : fugue, enlèvement parental en France ou à l’étranger, disparition inquiétante de mineurs(5). Accessible gratuitement de jour comme de nuit, 365 jours par an, en France métropolitaine et dans les DOM, ce numéro est opérationnel dans les 28 pays de l’Union européenne et en Suisse.

A réception de l’appel, l’écoutant s’assure que la disparition de l’enfant a été signalée aux services de police ou de gendarmerie. Puis, après avoir évalué la demande, il transmet le dossier aux juristes du Centre français de la protection de l’enfance (CFPE)-Enfants disparus, qui coordonne le dispositif français. Les chargés de dossiers de la cellule de suivi du 116 000 travaillent en lien permanent avec l’ensemble des acteurs impliqués dans les procédures de recherche, c’est-à-dire notamment la police et la gendarmerie, l’Office central chargé de la répression des violences aux personnes, les magistrats, les services sociaux et les associations en charge du 116 000 dans les différents pays. Néanmoins, cet outil est encore peu connu. En 2013, 1 031 dossiers de disparition ont été ouverts en France par les professionnels du 116 000, dont 278 concernant des fugues – soit très peu au regard du nombre total de fugues enregistrées la même année (près de 47 000). Ce manque de notoriété n’est pas propre à la France : selon une étude menée en 2012 par la Commission européenne, seulement 8 % de la population connaît l’existence du 116 000.

Notes

(1) En collaboration avec le Snated, sous l’intitulé « Fugues, les comprendre et y répondre » – www.116000enfantsdisparus.fr.

(2) Conseil général des Landes, PJJ, procureurs et présidents des tribunaux de grande instance, juges des enfants, directeur départemental de la sécurité publique, colonel commandant le groupement de gendarmerie départementale, directeurs d’établissements de placement.

(3) La fugue n’est pas un délit, aussi lorsque le fugueur n’a pas commis d’infraction, il ne peut pas être placé en garde à vue et retenu au commissariat ou à la gendarmerie.

(4) Art. 223-2, al. 2 du code l’action sociale et des familles : « En cas de danger immédiat ou de suspicion de danger immédiat concernant un mineur ayant abandonné le domicile familial, le service peut, dans le cadre des actions de prévention, pendant une durée maximale de 72 heures, accueillir le mineur, sous réserve d’en informer sans délai les parents, toute autre personne exerçant l’autorité parentale ou le tuteur, ainsi que le procureur de la République. Si au terme de ce délai le retour de l’enfant dans sa famille n’a pas pu être organisé, une procédure d’admission à l’aide sociale à l’enfance ou, à défaut d’accord des parents ou du représentant légal, une saisine de l’autorité judiciaire est engagée. »

(5) Il est également possible de laisser un message à destination de l’équipe du CFPE-Enfants disparus sur le site www.116000enfantsdisparus.fr.

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