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Millénaire pour le développement : les pistes d’ATD quart monde pour réduire la pauvreté après 2015

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En septembre 2000, 189 chefs d’Etat et de gouvernement adoptaient la Déclaration du millénaire pour le développement de l’Organisation des nations unies (ONU), qui fixe des « Objectifs du millénaire pour le développement » (OMD) – certains visant à réduire la pauvreté d’ici à 2015. A un an de l’échéance, ATD quart monde formule des recommandations pour les poursuivre dans les années à venir. Ces propositions ont été conçues à partir d’une recherche-action « participative » menée par ATD quart monde entre 2011 et 2013, qui a associé plus de 2 000 personnes de 22 pays – parmi lesquels la France, la Bolivie, le Brésil, la Pologne ou Haïti –, dont une majorité en situation de pauvreté ou d’extrême pauvreté. Cette démarche a permis aux participants de s’exprimer « sur la violence de l’extrême pauvreté, la violation de la dignité et de tous les droits de l’homme aggravée par des processus de stigmatisation, de discrimination et d’humiliation », indiquent les auteurs. Les personnes interrogées ont notamment souligné que de nombreux projets de lutte contre la pauvreté n’étaient pas adaptés à leurs besoins. « Faute de prendre en considération l’histoire et l’expérience des personnes et familles qui vivent en grande pauvreté, les programmes venus d’en haut destinés à lutter contre la pauvreté se transforment souvent en action contre les populations les plus défavorisées, et de ce fait, perpétuent l’extrême pauvreté », relèvent les auteurs.

Au final, la stigmatisation des personnes pauvres augmente « l’intensité et la persistance de leur appauvrissement » et les objectifs du millénaire, en cherchant à atteindre l’objectif de diviser par deux l’extrême pauvreté d’ici à 2015, ont « facilité l’abandon des groupes stigmatisés ». En France, les participants ont regretté que les discriminations et humiliations soient un facteur de maintien dans la pauvreté : « Notre expérience montre qu’il est impossible de porter plainte pour discrimination pour raison de pauvreté. […] Si vous êtes insulté et maltraité dans la rue parce que vous mendiez, vous ne pouvez pas déposer plainte parce qu’il n’y a pas de loi contre ça. »

Parmi les recommandations pour le programme de développement de l’après 2015, l’organisation invite à « ne laisser personne de côté ». Pour atteindre les populations les plus pauvres, l’association propose notamment que pour toute action menée, l’impact sur les 20 % les plus pauvres soit considéré comme un critère pour évaluer son efficacité. Elle propose aussi d’« inclure les personnes en situation d’extrême pauvreté comme de nouveaux partenaires dans l’élaboration des connaissances » et de créer des indicateurs « participatifs » en coopération avec les populations concernées. Pour améliorer l’accès à l’éducation, ATD suggère d’« assurer la formation pour tous en se basant sur la coopération et non sur la compétition entre élèves, parents et communautés ».

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