D’après une étude de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES), menée à la fin 2012 sur l’année 2011 et récemment publiée(1), 31 % des bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) et 14 % des allocataires de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) ont travaillé au cours de l’année 2011, tout en percevant leur minimum social.
Les emplois occupés par les bénéficiaires de ces minima sociaux sont toutefois précaires, relève la DARES. En effet, parmi les titulaires du RSA ou de l’ASS qui occupaient un emploi à la fin 2011, moins de la moitié travaillaient à temps complet, contre 81 % pour l’ensemble des actifs occupés. Le temps partiel, le plus souvent subi, est majoritaire et les contrats à durée indéterminée sont moins fréquents que pour l’ensemble des salariés, en particulier pour les allocataires de l’ASS. Les bénéficiaires du RSA et de l’ASS sont en revanche plus nombreux à avoir conclu un contrat aidé ou un contrat de professionnalisation: respectivement 12 % et 14 %, contre à peine 1 % pour l’ensemble des salariés, souligne la DARES.
En outre, parmi les personnes percevant le RSA ou l’ASS qui ne travaillaient pas à la fin 2012, plus des deux tiers recherchaient un emploi. Les difficultés rencontrées dans les recherches d’emploi sont en premier lieu liées aux transports. Le manque de formation adéquate est également souvent évoqué comme un obstacle à l’accès à l’emploi. Et les problèmes de santé constituent le premier motif de renoncement aux recherches. Vient ensuite le problème de la garde des enfants. Les mêmes freins à l’emploi des bénéficiaires de minima sociaux avaient déjà été constatés par la DARES à la fin 2010(2).
(1) DARES Analyses n° 069 – Septembre 2014 – Disponible sur
(2) Voir ASH n° 2750 du 9-03-12, p. 14.